Assimi pris au piège





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Depuis samedi, trois militaires ivoiriens sur les 49 pris en otage par la junte malienne ont recouvré la liberté. Bakayoko Awa, Bledou Kanga Adele et Bamba Sita ont retrouvé les membres de leurs familles saines et sauves. Après la libération des 3 soldates, on peut le dire, le plus dur commence pour Assimi Goïta et ses hommes.

Comment trouver des raisons juridiques pour justifier la détention abusive des 46 autres Ivoiriens est la grosse équation à résoudre par le colonel Putschiste. Ils sont, en effet, pris dans leur propre piège. N'arrivant pas à faire face à la farouche adversité que leur opposent les djihadistes et bandes de terroristes, les tombeurs d’Ibrahim Boubacar Keita ont choisi de trouver des bouc-émissaires.

Il leur faut bien trouver des arguments pour faire rêver le peuple malien. Ils croyaient naïvement que la détention des militaires ivoiriens règlerait leur problème. Que nenni. Le président Alassane Ouattara a refusé de céder à leurs chantages honteux. Les putschistes maliens espéraient troquer les forces spéciales ivoiriennes contre l'argent de la Bceao, la mise à disposition de certains proches d’Ibk exilés en Côte d'Ivoire et tutti quanti. En définitive, les putschistes sont loin d'avoir eu gain de cause. A part détenir injustement les militaires, qui sont du reste, formatés pour faire face à toute épreuve en tant que soldats aguerris. Assimi et compagnie ne peuvent rien faire. Ils se voient contraints de libérer leurs otages ce qui serait une grosse honte pour eux. D'ici quelques semaines, la junte se verrait dans l'obligation de libérer tous les autres militaires ivoiriens pour des raisons humanitaires.

Militairement, stratégiquement et juridiquement la détention des Ivoiriens ne peut qu'être contreproductive pour les Maliens. Il est, à la fin, ridicule de croire que 49 soldats veulent renverser un régime alors que 450 autres soldats du même pays sont sur le même sol avec des chars et des armes lourdes. Entre temps, les attaques contre l'armée malienne se multiplient. Les pertes en vies humaines s'accentuent. La société civile se rend compte que les hommes du camp de Kati ne font pas mieux que le régime démocratique chassé du pouvoir. Le temps joue contre eux. La Cedeao leur a donné deux années pour quitter le pouvoir et le rendre aux civils. Le chrono tourne. Le compte à rebours a commencé pour eux. Il leur faut plus d'ingéniosité pour résister car la pression est dans leur camp. Il faut prier que rien de grave n'arrive à un des otages qui sont devenus des arêtes coincées dans la gorge de la junte. Si un malheur se produisait, ce serait fatal pour les « ravisseurs » maliens.

S.W

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