Vous avez dit « démocratie du plus fort »





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« La démocratie du plus fort est toujours la meilleure », cette phrase tirée de la célèbre chanson d’Alpha Blondy sied à la situation du banditisme politique qui se déroule sous les tropiques. L’Afrique occidentale française est surtout le creuset de cette honteuse pratique de la démocratie. Dans cette démocratie, le chef de l’Etat se voit toujours comme le propriétaire du pays. Aucun citoyen, à part lui, ne peut se permettre des libertés. En sa qualité de président de la République il pense avoir le droit de vie et de mort sur tout citoyen qui, usant de ses droits agit dans le sens contraire. Cette démocratie du plus fort refuse d’admettre que le pouvoir appartient au peuple et c’est lui, le peuple, qui en confie l’exercice à un homme de son choix. De ce point de vue, lui le président de la République, n’a pas de compte à rendre au peuple. Même les grands intellectuels qui dirigent actuellement les pays de l’Afrique de l’ouest sont tombés dans cette mauvaise compréhension de la démocratie. Pour eux, la notion du « pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » n’a pas de sens. Ils ne sont jamais à la disposition du peuple. Bien au contraire, c’est le peuple qui à la disposition du président de la République. C’est d’ailleurs ce qui explique cette politique qui consiste à amener le peuple à ne « rien voir, rien n’entendre et rien dire ». On peut se permettre tous les comportements nocifs avec à la clé le pillage des ressources financières de la nation sans aucune crainte de réaction de la part du peuple. Gare à celui qui ose lever petit doigt. Les menaces d’arrestation sont le lot du quotidien des citoyens. Pour aller rendre une visite de courtoisie ou de compassion à un parent ou à un ami frappé par une situation malheureuse, il faut adresser une demande de permission au mandarin qui régente la vie de toute la société. La même bêtise démocratique est acceptée par les autorités de certains grands pays occidentaux connus pour leur rigueur démocratique. Cela est d’autant plus vrai que là où ils refusent les 3e mandats présidentiels chez eux, ils soutiennent, ici en Afrique, leurs amis qui piétinent les constitutions. Plus forts que les peuples africains parce que disposant d’armes sophistiquées, ils peuvent à tout moment appuyer sur la gâchette pour dissuader les récalcitrants. Pauvre Afrique, Yako !

 

GOBSON ZAGO  

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