Des OSC exigent de la HACA une condamnation de NCI dans l’affaire des mœurs





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Les organisations de la société civile CIVIS Côte d’Ivoire, Citoyens & Participation, la Ligue ivoirienne des droits des femmes (LIDF) et le Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH), exerçant dans la promotion, la prévention et la protection des droits humains ont saisi, vendredi 22 octobre 2021, la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA) dans l’affaire de la reconstitution d’une scène de viol par l’animateur Yves de M’Bella, sur la télévision Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI).

« Cette saisine survient aux fins de mise en application de l’article 233 de la loi n°2017- 868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la communication audiovisuelle », indique un communiqué des plaignants transmis à l’AIP.

Pour ces OSC, il s’agit de leur permettre de mieux accomplir leur mission de sensibilisation des populations sur le grave problème de la société que constitue le viol, en reconsidérant la position adoptée par la condamnation de l’animateur, et en prononçant « une décision qui soit en tout point conforme à l’article 233 de la loi suscitée qui énonce que « Est puni d’une amende de 2 000 000 à 20 000 000 de francs, le dirigeant de la station de radio ou de télévision, qui diffuse des émissions attentatoires à la dignité humaine et contraires aux bonnes mœurs ».

Lors du talk-show, diffusé le 30 août 2021, avec un ancien violeur-repenti, le présentateur lui avait demandé d’expliquer la manière dont il s’y prenait pour abuser de ses victimes en simulant ses agissements sur un mannequin, l’interrogeant si ses victimes « jouissaient » et prenaient du plaisir pendant l’acte.

L’animateur Yves de M’Bella avait été condamné, le 1er septembre 2021, par le tribunal de première instance d’Abidjan à 12 mois de prison avec sursis pour « apologie du viol » et « atteinte à la pudeur ». Sa peine de prison était assortie de deux millions de FCFA d’amende, d’une interdiction d’exercer pendant 30 jours et d’une interdiction de quitter Abidjan.

Sa condamnation avait suscité la réaction des Ivoiriens sur les réseaux sociaux qui demandaient également une condamnation de la chaîne de télévision qui avait entériné la diffusion de l’émission à une heure de grande écoute, devant des invités dans le studio.

(AIP)

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