Au mois d’octobre 2021, aura lieu l’Assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de Taekwondo (FITKD). Pour l’heure, on est quasi certain que le président sortant, Bamba Cheick Daniel, ne sera pas en course pour se succéder à lui-même. Mais un nom se dégage déjà pour prendre les rênes de la discipline née en Corée du Sud vers 1955. Il s’agit de Me Alain Zunon, ceinture noire 4e dan.
En réalité, la candidature de l'ancien premier vice-président du Comité directeur sortant est suscitée par les présidents de clubs et maîtres de salles qui ont pris leurs distances avec l’équipe sortante depuis l’Assemblée générale extraordinaire du 11 décembre 2016. Une rencontre qui avait été décriée par de nombreux acteurs du Taekwondo. Du fait d'une décision qui avait permis à Bamba Cheick Daniel et son équipe de tordre le cou aux textes en instaurant un 3e mandat. Naturellement, président Zunon, homme de loi (il est magistrat hors hiérarchie depuis le 1er janvier 2005), ne pouvait s’inscrire dans cette logique de tripatouillage des textes. Il rend donc sa démission en février 2017, se positionnant comme le leader de tous ceux qui s’opposent au non-respect des textes. Depuis 2016, donc, l’homme est resté fidèle à sa ligne de conduite, celle de lutter pour le respect des statuts et règlement intérieur de l’organe fédéral ivoirien de cet art martial coréen.
Au total, le président Alain Zunon, que ses partisans appellent déjà président, connaît très bien la maison, les athlètes, les présidents et maîtres de salles. Il l’a démontré à maintes reprises bien qu’ayant quitté l’instance dirigeante de la Fédération. Ce n’est donc pas un hasard si de nombreux acteurs ont porté leur choix sur lui, l’homme de la rupture, du changement.
Modeste KONÉ