La frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a soutenu jeudi que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui est à son second mandat et avait affirmé qu’il allait réfléchir s’il allait se présenter à l’élection présidentielle de 2020, "n’est pas concerné" par le scrutin, dans un communiqué.
"En vérité, M. Ouattara n'est pas concerné par les élections de 2020", indique la déclaration, signée d’Agnès Monnet, porte-parole du parti.
Lundi, en marge du 32è sommet de l’Union africaine, Alassane Ouattara avait accordé une interview à une radio internationale, dans laquelle le président ivoirien avait affirmé qu’il "est très clair (qu’il) peut se présenter (à l’élection présidentielle de 2020, s’il) le souhaite", ajoutant qu’il allait donner sa "réponse plus tard fin juillet".
"Pour le FPI, la question d'un troisième mandat de M. Alassane Ouattara n'est pas à l'ordre du jour et ne saurait prospérer".
Selon le parti de Laurent Gbagbo, la Constitution de novembre 2016 qui assure la continuité de la deuxième République ne saurait servir de "prétexte" au chef de l'Etat pour évoquer la "possibilité d'un quelconque troisième mandat".
Cette décision de M. Ouattara à vouloir briguer un autre mandat, est la résultante de ses "conseillers occultes", qui "trompent et conduisent" le chef de l’Etat dans "l’impasse".
Le FPI a exhorté M. Ouattara a réformé en "profondeur" la Commission électorale indépendante (CEI), en vue de permettre des élections "justes, transparentes, démocratiques et apaisées en 2020".
JBO