La Coordination des centrales syndicales du secteur de la santé (Coordisanté), en grève depuis lundi, a décidé jeudi soir de ne plus assurer le "service minimum" dans les hôpitaux et autres structures sanitaires, en réaction à l’interpellation de deux agents de santé grévistes dans la même journée.
"La grève a pris une autre tournure. Il n’y aura plus de service minimum", a réagi le porte-parole de Coordisanté, Boko Kouaho, dénonçant l’interpellation des deux agents, détenus à la préfecture de police d’Abidjan.
Ces "deux camarades partis en supervision ont été enlevés par la police à Marcory (sud d’Abidjan)" dans l’après-midi, a expliqué la coordination, dans une vidéo diffusée sur facebook.
Depuis lundi, "les infirmiers, agents de bureau et d'hygiène, sages-femmes, aides-soignantes, techniciens, chirurgiens-dentistes, stomatologues", à l’exception des cadres supérieurs de la santé, ont entamé une grève de "cinq jours" pour réclamer entre autres des primes de logement, de risque, d’intéressement, estimés à plus de 300.000 FCFA.
Les prestations sont perturbées dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) et des hôpitaux d’Abidjan, de même que dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
MYA