La Mutuelle des agents de la Direction générale des impôts (MADGI) a amorcé un tournant majeur dans son processus de transformation. Réunis en assemblée générale mixte, le samedi 20 décembre 2025 à l’École nationale d’administration (ENA) des Deux-Plateaux, les mutualistes ont adopté un ensemble de réformes visant à moderniser la gouvernance et à améliorer durablement la qualité des prestations sociales.
Placée sous le sceau de la refondation et de la performance des services, cette rencontre statutaire avait pour objectif principal d’examiner les recommandations issues du séminaire stratégique organisé fin novembre à Yamoussoukro. Dans un contexte marqué par la nécessité d’adapter la mutuelle aux nouvelles exigences de la mutualité sociale, les délégués ont été appelés à se prononcer sur l’actualisation des textes fondateurs.
Les échanges ont notamment porté sur la présentation des comptes de l’exercice 2024, l’affectation du résultat financier et l’étude de projets structurants. Parmi les priorités retenues figurent la mise en place d’un mécanisme d’assurance maladie spécifique aux retraités, la révision de certaines dispositions statutaires, ainsi que des ajustements relatifs à la durée et à l’organisation des mandats au sein des organes dirigeants.
À l’ouverture des travaux, le président du Conseil d’administration, Yaya Koné, a salué l’implication des mutualistes et rendu hommage aux anciens dirigeants pour les fondations posées. Il a rappelé que cette dynamique de réforme s’inscrit dans une volonté collective de redresser la MADGI, en étroite concertation avec la Direction générale des impôts et les partenaires sociaux.
Selon lui, la nouvelle orientation vise à repositionner la mutuelle comme un véritable outil de solidarité, plus apte à répondre aux attentes des agents et de leurs ayants droit. La modernisation de la gestion, la digitalisation des procédures de prise en charge médicale, l’amélioration de la communication avec les adhérents et le renforcement des mécanismes de contrôle constituent les axes majeurs de cette stratégie de redressement.
Le président du Conseil d’administration a également évoqué l’état d’avancement de plusieurs projets structurants, notamment la réhabilitation du pavillon des hospitalisations de l’Hôtel médical des impôts Késsé–Feh (HMI-KF), aujourd’hui réalisée à 95 %, après de longues années de ralentissement liées à des contraintes financières. Une avancée qu’il présente comme un signe tangible du redressement progressif de la mutuelle.
Intervenant au nom du Directeur général des Impôts, Amani Edouard, représentant Ouattara Sié Abou, a souligné la portée stratégique de cette assemblée générale. Il a exhorté les mutualistes à traduire les réformes adoptées en actions concrètes, afin d’améliorer effectivement les services offerts et de finaliser les projets en attente.
« La nouvelle MADGI doit être une mutuelle qui innove, anticipe les besoins et restaure la confiance des adhérents », a-t-il insisté.
L’assemblée générale a également validé la réforme des organes de gouvernance décidée lors du séminaire de Yamoussoukro des 28 et 29 novembre 2025. Désormais, l’assemblée générale comptera trois délégués par direction centrale et régionale, avec une représentation équilibrée des différentes catégories professionnelles.
Le Conseil d’administration, qui comptait jusque-là 23 membres, est réduit à 12 administrateurs, dont trois issus du collège de la Direction générale des impôts et neuf élus par les délégués selon un scrutin de liste intégrant les directions centrales, les régions de l’intérieur et celles d’Abidjan.
Enfin, la gestion opérationnelle de la mutuelle est désormais confiée à un directeur exécutif, recruté à l’issue d’un appel à candidatures et nommé par le Conseil d’administration.
À travers ces nouvelles orientations, la MADGI ouvre une nouvelle phase de son évolution, placée sous le signe de la transparence, de l’efficacité et d’une solidarité mutualiste renforcée, en adéquation avec les attentes de ses adhérents.
GZ
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