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Crise postélectorale de 2010 : Laurent Gbagbo demande la réouverture du dossier ivoirien à la CPI
Aujourd'hui, 08:53

Pour Laurent Gbagbo, tous les acteurs de la crise postélectorale de 2010 doivent être entendus

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé avoir demandé à son avocat, Me Emmanuel Altit, de saisir à nouveau la Cour pénale internationale (CPI) afin de « remettre sur la table le problème de la guerre en Côte d’Ivoire ». Dans une déclaration publique datée du 8 décembre, le fondateur du PPA-CI affirme que « tant qu’un fait n’est pas jugé totalement, il devient une injustice », appelant à un réexamen global des responsabilités dans la crise politico-militaire qui a secoué la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.

Retraçant chronologiquement les événements, Laurent Gbagbo revient sur la découverte d’un charnier à Yopougon, les attaques armées de 2002, la partition du pays, les négociations internationales, puis la crise post-électorale de 2010. L’ancien chef d’État rappelle avoir été proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel avant que la communauté internationale ne reconnaisse la victoire de son rival, Alassane Ouattara, entraînant un affrontement politique puis militaire qui culmina avec son arrestation le 11 avril 2011.

Gbagbo évoque également sa détention à La Haye et son acquittement définitif en 2021, rendu conjointement avec Charles Blé Goudé. S’il reconnaît que son dossier a été jugé, il estime que la responsabilité d’autres acteurs de la crise n’a jamais été examinée par la justice internationale. « Pourquoi aucun des autres acteurs n’a-t-il été arrêté, ni jugé par la CPI ? », interroge-t-il, citant notamment des questions relatives au financement de la rébellion, au massacre des populations Wê et au rôle des institutions internationales.

Pour l’ancien président, la réouverture du dossier est une nécessité pour établir « toute la vérité » et offrir justice aux victimes des violences. « Dès l’instant où j’ai été acquitté, il fallait immédiatement se mettre à rechercher les vrais coupables », affirme-t-il. Gbagbo dit avoir « fait [sa] part », et appelle les autres protagonistes de la période à faire la leur.

Cette déclaration intervient le jour même où Alassane Ouattara, réélu au premier tour du scrutin avec 89,77% de suffrages sera investi, président de la République.

Lambert KOUAME

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