Réduction du cycle de règlement des transactions boursières : l’UEMOA se conforme aux standards internationaux avec un passage de J+3 à J+2

Kouame Lambert

Hier, 23:31

Réduction du cycle de règlement des transactions boursières : l’UEMOA se conforme aux standards internationaux avec un passage de J+3 à J+2

Ce passage marque un tournant décisif pour le marché financier de l'UEMOA

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Le directeur des acteurs de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) de l'UEMOA, Dramane Diarra, représentant le président de l'AMF, Kossi Tenou, a officiellement lancé ce jeudi 4 décembre 2025, à Abidjan, la réduction du cycle de règlement/livraison des transactions boursières de trois jours (J+3) à deux jours (J+2).

Selon M. Diarra, cette évolution va bien au-delà d’une simple amélioration technique. Elle incarne une étape cruciale dans la modernisation du marché financier sous-régional. Cette réduction du cycle, qui permet de finaliser plus rapidement les transactions, renforce la compétitivité de la place financière de l'UEMOA et l'intègre davantage dans les flux financiers internationaux. Il a exprimé ses félicitations au Dépositaire Central Banque de Règlement, ainsi qu'à l'ensemble des acteurs du marché, pour leur mobilisation politique et leur contribution à la réussite de ce projet.

« La réduction du cycle de règlement des transactions est en parfaite adéquation avec les priorités stratégiques des autorités de l'UEMOA. Elle témoigne de notre volonté commune de transformer notre marché en une plateforme plus dynamique, performante et créative », a-t-il précisé. Cette initiative est une illustration parfaite de l’engagement des plus hautes autorités de l'Union à offrir des solutions financières modernes, transparentes et efficaces.

Cette évolution s'inscrit dans un cadre plus large de réformes structurelles entreprises depuis plusieurs années. Parmi celles-ci, on peut citer la mise en service de la bourse en ligne depuis le 1er janvier 2019, une innovation qui a démocratisé, selon M. Diarra, l'accès aux marchés boursiers et élargi la base des investisseurs tout en ouvrant la voie à la numérisation d'autres services financiers comme le conseil en investissement.

Diarra a souligné que ces progrès sont le fruit de la collaboration entre les acteurs du marché et une dynamique collective qui permet à la région de se transformer et de s’adapter aux exigences d’un environnement financier international de plus en plus exigeant.

Le directeur général du Dépositaire Central Banque de Règlement, Birahim Diouf, a lui aussi insisté sur l'importance stratégique de cette évolution. Il a décrit la transition de J+3 à J+2 comme une avancée décisive qui améliore l'efficacité des opérations financières, en permettant de finaliser plus rapidement les transactions et en réduisant les risques systémiques. Selon Diouf, cette évolution offre de nombreux avantages concrets, notamment une meilleure gestion de la trésorerie, la réduction des coûts d’opportunité, et une discipline opérationnelle accrue.

« Réduire le cycle de règlement, c’est accélérer la confiance, améliorer l'efficacité et aligner notre marché aux standards internationaux les plus exigeants », a-t-il affirmé, précisant que cette révision apporte des bénéfices tangibles à tous les acteurs du marché : émetteurs, investisseurs, intermédiaires et régulateurs.

Pour Eliane Alangba, représentante de l’Association Professionnelle des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (APSGI), cette réduction du cycle de règlement ne constitue pas seulement un progrès technique, mais aussi une véritable valeur ajoutée pour le marché. « Cela permet de mieux fluidifier la circulation des capitaux et de minimiser le risque de contrepartie. Cette avancée ouvre également la voie à de nouvelles opportunités, notamment en matière de diversification de la base d’investisseurs », a-t-elle souligné.

Elle a salué la mobilisation des parties prenantes, notamment, régulateur, dépositaire central, acteurs du marché et investisseurs et les a encouragés à poursuivre sur cette lancée pour maintenir la transformation du marché financier de l’UEMOA et renforcer son attractivité.

« Cette étape est un socle, un point de départ vers des innovations encore plus audacieuses. L’avenir de notre marché financier est prometteur, et nous devons continuer à avancer avec ambition », a conclu Alangba.

La réduction du cycle de règlement des transactions boursières de J+3 à J+2 représente un réel progrès pour le marché financier de l'UEMOA. Cet accomplissement stratégique, fruit d’une collaboration étroite entre régulateurs et acteurs financiers, fait entrer la région dans une nouvelle ère d’efficacité et de compétitivité, tout en alignant le marché avec les meilleures pratiques internationales. Cette avancée contribue à renforcer la liquidité du marché, à améliorer la sécurité des transactions et à favoriser l'attractivité de la place financière régionale, gage de nouvelles opportunités pour l’ensemble des acteurs économiques de l’UEMOA.

Lambert KOUAME