Divo : « Accusé » d’avoir enceinté 9 femmes mariées, un charlatan sauvé d’un lynchage par la Police nationale
Si les faits « d’engrossage » sont avérés, ce marabout aura profité de la détresse de ces femmes mariées pour assouvir sa sale besogne
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Jeudi 10 avril 2025. Fin d'après-midi. Une scène peu ordinaire a secoué un quartier de la ville de Divo. Une foule en colère s’en est violemment prise à un homme présenté comme un marabout, l’accusant entre autres d’escroquerie, de fausses promesses, de multiplication de billets… et plus surprenant encore, d’avoir enceinté neuf femmes mariées de la localité.
Alertée pour tentative de lynchage, la police se rend rapidement sur les lieux. Sur place, elle découvre une foule surexcitée prête à “faire justice elle-même”, déterminée à en découdre avec le dénommé M. A., visiblement dépassé par la tournure des événements.
L’intervention rapide des forces de l’ordre permet de calmer les esprits. M. A. le charlatan, sauvé in extremis de la vindicte populaire, est conduit sous bonne escorte au commissariat de police de Divo.
Devant les autorités, M. A. reconnaît être charlatan de profession, mais nie formellement toutes les autres accusations portées contre lui, notamment celles – particulièrement graves – liées aux grossesses supposées.
Il est important de préciser qu’à ce jour, aucun plaignant ne s’est présenté au commissariat, ni parmi les femmes concernées, ni parmi leurs époux. Les rumeurs d’ « engrossage collectif » circulent donc sans aucune plainte officielle, laissant planer le doute entre simple ragot de quartier et fait réel.
En revanche, M. A. pourrait être poursuivi pour charlatanisme, une pratique interdite par la législation ivoirienne. Sur ce point, les preuves matérielles et les témoignages recueillis ont suffi à motiver sa présentation devant le parquet.
L’affaire suscite des réactions partagées dans la ville : entre ceux qui dénoncent un manipulateur de confiance, et ceux qui estiment qu’il ne s’agit que d’un règlement de compte déguisé. En attendant, le charlatan clame son innocence et affirme n’avoir « soigné que les âmes et les esprits, jamais les ventres ».
À Divo, cette rumeur est allée plus vite que le vent, mais la justice, elle, préfère avancer avec des faits.
Affaire à suivre.
Source : Police secours
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