Tuer « Kadhafi » avant qu’il ne décime la jeunesse ivoirienne…





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Il ne s’agit pas de l’ancien empereur de Syrte, le guide de la grande Jamahiriya arabe libyenne, tué en octobre 2011, à la suite d’intenses bombardements de forces coalisées menées par la France et les États-Unis.

Ici, il s’agit d’une trouvaille d’une certaine jeunesse trop ingénieuse dans l’obscurantisme qui a mis sur pied, une drogue de synthèse qui est en train de faire des ravages dans la société ivoirienne. Si l’on était dans le milieu syndical estudiantin, l’on dirait que l’heure est grave ! Les images et les vidéos des consommateurs de cette drogue, dénommée Kadhafi, donnent froid dans le dos. En plus de tuer à grand feu, des adolescents se transforment en zombies et se plaisent même à initier des challenges pour détecter le plus percutant et le plus résistant à Kadhafi. Ainsi donc, sur le réseau social Tik-Tok, le challenge « Je veux wôrô mon Kadhafi » a été lancé et a obtenu des dizaines de milliers d’acteurs avec un concept musical qui va avec. Le drame dans l’affaire, c’est que du point de vue légal, rien à priori, ne peut permettre aux autorités policières et judiciaires de mettre aux arrêts, les consommateurs de Kadhafi, parce que selon les explications de la Direction de la police des stupéfiants et des drogues, Kadhafi ne peut pas être considérée comme une drogue. « Kadhafi n’est pas une drogue, en ce sens que les lois ivoiriennes ne qualifient pas cette substance de drogue. Il s’agit d’une préparation des enfants. C’est un concept de vacances. Nos enfants aiment de plus en plus les sensations fortes. C’est à la quête de ces sensations fortes que ces enfants ont inventé cette fabrication qui leur permet de s’évader quand ils sortent pour aller s’amuser. Kadhafi n’est donc pas une drogue, même si les effets qui en découlent s’assimilent à la drogue », a indiqué le Commissaire divisionnaire de police Touré Mabonga, épouse Atché, Directrice de la DPSD, au terme d’une récente opération contre Kadhafi dans la ville d’Abidjan.

Quand Kadhafi tue la jeunesse ivoirienne en pleine année de la jeunesse…

 

Kadhafi qui ne peut pas être qualifiée de drogue, est donc un mélange d’un produit pharmaceutique appelé Tramadol et d’une boisson énergisante à forte dose d’alcool, Vody. Voici le cocktail explosif qui est en train de tuer la jeunesse ivoirienne en pleine année de la jeunesse. Le drame dans l’affaire, c’est que la commercialisation du Tramadol et du Vody n’est pas interdite en Côte d’Ivoire. Cependant, les ravages de la drogue de synthèse obtenue à partir de ces deux substances sont inquiétants. La semaine dernière, un maquis spécialement dédié à la consommation de Kadhafi, a été démantelé dans la commune d’Abobo. Au début de cette année scolaire, les autorités doivent prendre la pleine mesure de cette situation pour chercher à tuer Kadhafi, avant qu’il ne décime la jeunesse ivoirienne qui est à la recherche de sensations fortes. L’avenir d’un pays et son devenir, c’est sa jeunesse. Hier, Après le « Bôrô d’enjaillement », « la traversée du guerrier », « les cristaux de menthe », « les Zê party », voici un nouveau concept plus dangereux que les précédents qui gangrène la jeunesse ivoirienne. Et pourtant, en Côte d’Ivoire, le Gouvernement investit lourdement dans la promotion de la jeunesse. On ne peut donc pas laisser prospérer un tel phénomène, pas interdit par la loi, mais dont les conséquences compromettent même l’avenir de ce pays. Malgré la bonne organisation du secteur pharmaceutique, le Tramadol qui est l’un des composants de Kadhafi, se retrouve sur le marché par des voies détournées. C’est le lieu d’accentuer la traque des faux médicaments et les cartels qui approvisionnent les marchés noirs de médicaments. Le Vody, pour sa part, est aujourd’hui l’une des boissons énergisantes les plus vendues et les plus consommées du pays. Comme on peut le voir, la traque contre Kadhafi ne doit pas être le seul apanage des autorités. Les parents doivent être en première ligne, surtout que les signes d’un enfant qui consomme Kadhafi sont connus de tous. Autorités et parents doivent donc conjuguer leurs efforts en cette période de rentrée des classes pour tuer Kadhafi, avant qu’il ne compromette l’avenir des enfants de ce pays.

Kra Bernard

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