Bah N’Daw et Moctar Ouane avaient été arrêtés par les militaires lundi, le colonel Assimi Goïta les accusant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter.
Le président et le premier ministre de transition maliens ont démissionné, mercredi 26 mai, après leur arrestation lundi par les militaires dans ce qui s’apparente à un deuxième coup d’Etat en neuf mois.
Bah N’Daw, président malien, et Moctar Ouane, son premier ministre, « ont démissionné devant l’arbitre », la mission de médiation internationale actuellement au Mali, a assuré Baba Cissé, conseiller spécial du colonel et vice-président Assimi Goïta, véritable homme fort du pouvoir. « Les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement », a-t-il ajouté.
Le président, le premier ministre et les autres dirigeants de transition maliens arrêtés lundi seront libérés de « façon graduelle », a promis Baba Cissé, mercredi soir, sans cependant préciser quand.
Un membre de la délégation internationale a confirmé sous couvert d’anonymat à l’Agence France-Presse (AFP) que le président de transition avait démissionné. Cette délégation s’est rendue mercredi matin au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, pour rencontrer les deux dirigeants, qui y sont retenus depuis leur arrestation. En août 2020, quand le président élu Ibrahim Boubacar Keïta avait été renversé par le même Assimi Goïta et un groupe de colonels, il avait annoncé la nuit même sa démission de Kati.
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