Vaccin contre Covid-19 en Côte d’Ivoire : Malgré les sensibilisations des autorités, la population hésite





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La campagne de vaccination contre la Covid 19 a commencé depuis le 1er en mars à Abidjan. Les autorités sanitaires, par la voix du directeur de la Santé Mamadou Samba, ont assuré et continuent de rassurer  le pays et de former le personnel soignant dans tout le pays pour une meilleure prise en charge des populations.

Ce qui a permis de commencer à vacciner certaines catégories de personnes dès que les premières doses ont été livrées. En effet, la Côte d’Ivoire a adhéré à l’initiative Covax, pilotée par l’OMS, qui a permis l’obtention de vaccins gratuits. Ce qui permettra d’avoir 100 000 doses dans ce cadre et le gouvernement ivoirien achètera sur le marché international 200 000 doses par la suite. "Notre but est de vacciner le maximum de personnes et de faire en sorte que les cibles prioritaires  que sont le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité, les personnes ayant des maladies chroniques, les enseignants et les plus de 50 ans, soient atteintes rapidement", a expliqué le porte-parole du ministère lors d’un point presse à l’arrivée des premières doses.

Une tournée sur certains sites de vaccination, notamment à l’hôpital général de Port-Bouët et au parc des sports de Treichville, la semaine dernière,  nous a donné une idée de la réaction du public face à ce vaccin. Nous avons pu noter que les ivoiriens ne se bousculent pas pour se faire vacciner. "Je suis venue accompagner ma mère qui est du 3e âge et qui est pour ce faire plus exposé à la maladie. Il nous a été difficile de la convaincre car elle avait peur. Elle soutenait que la découverte du vaccin a été trop rapide, donc elle craint que les premières personnes à se faire vacciner soient des cobayes", nous a confié Miss Traoré.

"Ce qui fait le plus peur, ce sont les effets secondaires à court, moyen et long terme…"

Une déclaration qui a lancé le débat avec plusieurs personnes trouvées sur place. Certains ont corroboré ses dires quand les autres ont évoqué la peur liée aux effets secondaires d’un vaccin qui a été mis en place "trop rapidement".

"Depuis de longues années le paludisme et le Sida tuent et aucun vaccin n’a été trouvé. Comment expliquer que subitement, une maladie survient et en moins de deux ans, un vaccin est trouvé. C’est suspect. En plus, l’on nous explique que vaccination n’exclut pas les gestes barrières. A quoi bon donc nous faire vacciner. Ce qui fait le plus peur, ce sont les effets secondaires à court, moyen et long terme", ajoute, Serge A., un jeune homme d’une trentaine d’années qui s’est joint à la discussion.

Pourtant, les professionnels de la santé expliquent que les effets secondaires ne sont pas inhérents au seul vaccin contre la Covid 19.  Pour eux, plusieurs autres vaccins que nous faisons ont des effets secondaires et cela n’a jamais gêné personnes. Nous ne comprenons pas cette peur liée à la vaccination contre cette maladie qui est pourtant réelle et qui tue.

Raison pour laquelle les campagnes de sensibilisation se font sur tous les canaux de communication pour donner la bonne information aux populations afin qu’elles se fassent vacciner.

"Nous mobilisons actuellement tous nos efforts afin que nos équipes sur le terrain, tous les soignants, qui sont certes déjà outillés pour les vaccinations de routine, soient désormais formés et préparés pour faire face à cette campagne de vaccination exceptionnelle", fait savoir le ministère de la santé.

Par la voix du porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, à l’issue d’un conseil des ministres, la Côte d’Ivoire va introduire le vaccin contre la covid-19 dans son arsenal de prévention à partir d’avril 2021. Il a expliqué que "le vaccin sera gratuit" et que "le président de la république a demandé à ce qu’une analyse soit faite pour ne pas s’arrêter à 5 millions de personne en termes de gratuité".

A la date du 27 mars 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 42 861 cas confirmés dont 38 590 personnes guéries, 232 décès et 4039 cas actifs.

Solange ARALAMON

 

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