L’ex président français, Nicolas Sarkozy a été reconnu, ce lundi, par la Cours correctionnelle de Paris, coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire des "écoutes" téléphoniques.
Il encourt une peine de trois ans de prison dont un an ferme.
Le parquet national financier avait requis en décembre dernier quatre ans de prison, dont deux ferme, rappelle-t-on.
Les avocats du présumé coupable peuvent encore faire appel de cette décision.
Quant à son ami et avocat, Thierry Herzog, il est également condamné à ne pas exercer la profession d'avocat pour cinq ans.
Cette affaire des "écoutes" remonte à 2014. Dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, les juges découvrent que Nicolas Sarkozy utilise une ligne téléphonique secrète, ouverte sous le nom "Paul Bismuth", qui s’est avéré être utilisé par Nicolas Sarkozy pour communiquer avec son avocat et ami Thierry Herzog.
Ces conversations laissent à penser que le premier cherchait à obtenir des informations confidentielles sur un pourvoi le concernant à la Cour de cassation dans l’affaire Bettencourt.
Son avocat est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire pour demander à Gilbert Azibert, alors en fonction dans la prestigieuse instance, d’essayer de savoir dans quel sens allait pencher la balance de cette procédure, voire de tenter d’influencer ses collègues.
En contrepartie, Sarkozy aurait proposé d’appuyer le magistrat, alors avocat général dans une chambre civile de la haute juridiction, pour un poste de prestige à Monaco, rappelle-t-on.
Lambert KOUAME