Législatives 2021 : Patrice Pohé " Bangolo a besoin d’un leader charismatique qui connaît les problèmes de la population"





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Patrice Pohé est journaliste et promoteur du média Abidjan 24. Candidat aux législatives 2021 pour le compte du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la Paix (RHDP). Dans cet entretien, il donne les raisons qui l’ont motivé à franchir le pas pour se lancer dans la politique dans sa région

Qu’est ce qui a motivé votre candidature aux législatives 2021 ?
Je suis candidat parce qu’en tant que journaliste, nous sommes informés de la situation précaire de nos parents. Et en tant que communicateur et homme de média, apporter ma touche pour le bien-être de mes concitoyens dans cette région. Je suis aussi candidat pour apporter une touche spéciale  car  au niveau du parlement ivoirien, la presse n’est pas représentée, pourtant il y a une commission des affaires générales où la presse doit avoir son mot à dire. Aujourd’hui, ce sont des personnes qui ne sont pas des professionnels du secteur qui votent des lois et qui discutent des questions liées à la presse alors que la presse traverse des moments ivoiriens. Je suis donc candidat pour représenter la presse à l’assemblée nationale afin d’apporter au niveau de la réforme de notre secteur.
Outre les médias, qu’entendez-vous apporter aux populations de Bangolo ?
Je ne veux pas lancer la pierre à mes devanciers car c’est Dieu qui établit les autorités, et ils ont fait ce qu’ils devaient faire.  Je pense que notre heure a sonné et nous allons prendre l’engagement de servir la population. Aujourd’hui, Bangolo est une ville enclavée. Mais au-delà de l’enclavement, il nous faudra surtout travailler sur la mentalité de nos jeunes  car notre localité est citée à chaque fois que l’on évoque des violences en Côte d’Ivoire. Pourtant c’est un peuple hospitalier. Il faut donc qu’une nouvelle classe politique vienne pour essayer de "désinfecter" l’esprit de nos jeunes gens. Il faut être leur inculquer le vivre ensemble, l’entreprenariat. Il faut leur dire que leur avenir n’est pas dans la rue, mais plutôt dans leurs mains. Il faut donc un leader toutes les énergies en vue de les canaliser et leur offrir la bonne voie à suivre. C’est en cela que je m’inscris, dès mon élection en vue de prendre en main le volet social. C’est à juste titre que le gouvernement du président Alassane Ouattara a fait du programme social, le pilier de son programme de gouvernement. Bangolo a besoin d’un leader charismatique qui connaît les problèmes de la société et qui  a les moyens de  les aider à résoudre cela en apportant les solutions.
De plus en plus, les journalistes et communicateurs deviennent des hommes politiques. Que recherchez-vous dans cette arène ? 
Notre doyen Diégou Bailly nous le disait. Un journaliste doit être prolixe. Il doit donc servir partout. Si le journaliste se retrouve dans le milieu des médecins, il est médecin, dans le monde judiciaire, il est juge et dans la politique, il est politicien. Il n'y a pas de chasse gardée. Un journaliste est invité à rendre compte de tout ce qu’il voit. Donc il est  dans tous les secteurs d’activité. Je n’encourage pas les journalistes à quitter la presse pour devenir des politiciens parce que la politique est un métier qui s’apprend. Il faut faire ses armes et nous avons appris le métier, en tant que journaliste politique d’abord, ensuite militant d’un parti politique au sein duquel nous avons occupé des postes de responsabilité. Aujourd’hui, je suis secrétaire général de région, donc je suis à un niveau où je peux valablement représenter mon parti. Je pense que le politique a aussi failli. L’on jette toujours la pierre aux journalistes pour dire qu’ils sont à la base de tous les maux de la Côte d’Ivoire. Je dis non. Nous devons rester journalistes professionnels car c’est un métier noble et ceux qui ont la capacité peuvent faire valoir leurs compétences dans les différents secteurs.
Réalisée par Solange ARALAMON

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