Des producteurs du cacao du département de Vavoua, contre leur volonté, sont obligés de vendre leur cacao à 800 francs le kilogramme au lieu de 1000 francs CFA le kilogramme arrêté par le gouvernement, a constaté l’AIP.
Depuis la première semaine du mois de janvier, plusieurs acheteurs et négociants du cacao achetaient déjà le cacao à 900 francs. Selon eux, il y a un blocage au niveau des exportateurs qui ne tiennent pas compte du prix officiel de 1000fr. Pour ces acheteurs comme Ouedraogo Joseph, avec le prix de 1000 francs, ils achètent le produit à perte car les exportateurs prennent le kilogramme de cacao à 1080 francs actuellement dans les ports.
Énumérant leurs dépenses, il a souligné qu’il faut tenir compte du transport vers les ports et du bord champ au grand magasin sans oublier le salaire des différents travailleurs dans ce domaine et les impôts. Ils disent être obligés d’acheter ce produit à 800 francs le kg pour pouvoir s’en sortir.
Pour des producteurs comme Badi Jean et Tra Bi Irié, il est préférable de vendre leur production à ce prix non officiel au lieu de garder le cacao dans les maisons ou de se voir remis des reçus et attendre leur pécule en vain.
La Côte d’Ivoire fait face au blocage de la commercialisation de sa production de cacao depuis le 17 novembre 2020 dans les différents ports.
Ces difficultés dans la commercialisation extérieure s’expliquent surtout par le ralentissement des activités de l’industrie mondiale de la transformation à cause des conséquences du coronavirus. Ce qui constitue un énorme préjudice aux producteurs.
La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de fève de cacao dans le monde avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, soit 41 % de l’offre mondiale.
Le pays vend par anticipation 70 à 80% de sa récolte globale afin de fixer le prix minimum aux producteurs au début des campagnes principale et intermédiaire.
(AIP)
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