Le 19 novembre de chaque année est consacré à la journée mondiale des toilettes. A cette occasion, l'Association africaine de l'eau (AAE) a donné la parole à six femmes professionnelles de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement du cameroun, du Ghana de Djibouti, du Mali et de la Cote d'Ivoire sur une tribune autour du thème "assainissement durable et changement climatique: Les femmes de l'AAE s'engagent".
A cet effet, Julienne Sie Pale, présidente de l'association ivoirienne des toilettes pour tous à posé le diagnostic de la situation en Cote D'Ivoire.
"Avec plus de 80% de la population (ivoirienne) ayant recours au système d’assainissement autonome, il revient à chacun individuellement ou de façon collective, à travers les ménages, entreprises de vidange ou par l’intervention des organismes et institutions de promouvoir :
- la réalisation et l’entretien d’ouvrages d’assainissement adaptés notamment les toilettes, les fosses septiques ; - un système de collecte et de transport sécurisé ; -la mise à disposition et le bon fonctionnement d’unités de traitement dédiées.
Le phénomène de changement climatique est une réalité en Côte d’Ivoire, comme dans le reste du monde. Même si Le pays semble ne pas encore être sérieusement touché par le phénomène en comparaison avec certains autres, la balance pourrait pencher à tout moment et mettre à mal l’économie du pays.
En effet, la croissance économique du pays repose en partie sur l’utilisation de son stock de ressources naturelles. Or Selon M. Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, ces ressources auraient diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Plusieurs phénomènes visibles confirment cette dégradation. Parmi eux figurent la déforestation et l’épuisement des réserves d’eau.
En ce qui concerne principalement, les ressources en eau fortement impactées aussi bien en quantité qu’en qualité, les actions de sauvegarde passent entre autres par la lutte contre toutes les formes de pollution et de façon particulière par une gestion adéquate des système d’assainissement.
Avec plus de 80% de la population ayant recours au système d’assainissement autonome, il revient à chacun individuellement ou de façon collective, à travers nos ménages, entreprises de vidange ou par l’intervention des organismes et institutions de promouvoir :
- la réalisation et l’entretien d’ouvrages d’assainissement adaptés notamment les toilettes, les fosses septiques ;
- un système de collecte et de transport sécurisé ;
-la mise à disposition et le bon fonctionnement d’unités de traitement dédiées.
Avec nos cultivateurs, allons encore plus loin en valorisant le produit de nos toilettes en engrais pour stimuler sans risques l’agriculture, réduire et capturer les émissions de gaz à effet de serre.
En effet, Une étude récente publiée par la Soil Association révèle que La conversion au bio permet de séquestrer dans le sol, en moyenne, entre 400 et 500 kg de carbone, soit environ 1650 kg de CO2, par hectare et par an. Aussi, suffirait-il de séquestrer 200 kg de carbone par hectare et par an dans toutes les terres cultivées pour compenser la totalité des émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, la séquestration de carbone dans le sol apparait comme une clé importante dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ensemble faisons de nos toilettes des moyens de préservation de la vie
Avec nos toilettes préservons nos ressources naturelles et créons de la richesse dans une économie circulaire" a a-t-elle déclaré dans sa communication.
Solange ARALAMON