Transfert d'argent: Trois pays africains parmi les plus représentatifs





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Les envois d’argent de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal représentent  3,7 milliards de dollars de transferts internationaux d’argent en 2018. MicroSave Consulting (MSC) en partenariat avec la Fondation Mastercard a publié les résultats d’une étude sur les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, et les trois pays ouest-africains.
 Bien qu’elle soit la principale source de financement extérieur dans ces pays, la majeure partie de ce moteur économique est inexploitée au vu de l’existence des services d’inclusion financière innovants.
Malheureusement, selon l'étude,  cette principale source de financement que représentent les transferts d’argent se voit menacée par la pandémie de COVID-19 qui a presque immobilisé l’économie mondiale.
 En effet, les mesures barrières prises par les différents gouvernements du monde entier en vue de lutter contre sa propagation ont bouleversé les habitudes d’envois de fonds des migrants et de leurs familles. En 2019, les transferts de fonds dans le monde étaient estimés à 554 milliards de dollars. Avec le coronavirus, ces transferts mondiaux devraient diminuer de 20 % en 2020 et une deuxième vague pourrait venir impacter les envois de fonds. Il est donc  important, selon les analystes,  de concevoir les services de transferts d’argent pour les besoins des expéditeurs et des receveurs. Les fournisseurs pourraient ainsi  créer des services de transfert de fonds vers des comptes liés à des services à valeur ajoutée axés sur la demande, tels que le paiement de factures ou la constitution d'actifs par le biais de partenariats, en particulier dans les zones rurales qui reçoivent une grande partie des envois de fonds.
L’étude de MSC propose également des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d’inclusion financière. Il s'agit de  recommandations opérationnelles et stratégies pour mieux satisfaire les besoins des diasporas et de leurs familles et pour développer l’inclusion financière. Il sera donc question, par exemple, de recruter des migrants pour collecter des fonds, faire de la vente croisée et éduquer les autres migrants pour des couloirs de paiement spécifiques ou concevoir des stratégies régionales ou spécifiques au marché dans le contexte d'une approche globale plus large qui reconnaît les besoins, le caractère et l'évolution uniques de l'espace de paiement dans chaque marché ou segment. 
Le rapport a noté en particulier la possibilité de cibler activement les flux de paiement liés à la santé, à l'assurance et à l'éducation.  
Solange ARALAMON 

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