Le Réseau Ouest-Africain pour l'Edification de la paix (WANEP) en collaboration avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), a lancé officiellement la coalition nationale des femmes en Côte d’Ivoire ce vendredi 13 novembre à l’Hôtel Tiama d’Abidjan.
Cette coalition, mise en place dans le cadre de son Programme Afrique, met en œuvre un projet de deux mois, intitulé "Bâtir une Approche Inclusive de Relance post Covid-19, de Sortie de Crise et de Réformes de la Gouvernance au Sahel", a pour objectif de renforcer les systèmes et les structures qui autonomisent les femmes aux niveaux local et national en tant que parties prenantes essentielles de la gouvernance et des transitions politiques au Mali, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Burkina Faso.
Pour Mme Kamara Mylène épouse Soro, Coordinatrice nationale du WANEP, le déséquilibre entre les sexes au sein des structures politiques et de gouvernance en Côte d’Ivoire existe toujours, en dépit des progrès réalisés dans l'élaboration des plans d'action nationaux sur la résolution 1325 du CSNU dans les pays cibles. Les articles 9 et 10 du Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo 2003) mettent l'accent sur les droits des femmes de participer aux processus de prise de décision politique et de paix. Ces instruments n'ont cependant pas encore eu l’impact escompté sur la parité entre les sexes dans les instances politiques et les processus décisionnels ou même dans la réalisation de l'agenda femmes, paix et sécurité. C’est ce qui explique la mise en place de cette coalition.
Pendant trois jours, il s’est agit de présenter les 30 femmes influentes qui constituent la Coalition Nationale des Femmes, de définir le leadership et le cadre opérationnel, ainsi que les mécanismes de fonctionnement et le plan d’actions de la CNF. Il a été également question de renforcer les capacités des membres de la CNF en matière de gestion des différends, de diplomatie préventive, de plaidoyer, de dialogue et de communication.
"L’Autonomisation de la jeune femme est un facteur indispensable de paix et de progrès social, économique et environnemental. Le Pnud a pris en compte, dans toute sa programmation cette année, les axes spécifiques de la Covid 19 sur les inégalités qui existent entre les sexes afin de garantir que les femmes participent de plein pied aux décision cruciales qui sont prises aujourd’hui pour le monde de demain. Nous restons assurés que, permettre aux femmes d’exercer leurs droits en toute autonomie est l’une des conditions sine qua none pour relever les défis du développement", a expliqué Mme Carol Flore-Smereczniak, Représentante Résidente du PNUD en Côte d'Ivoire.
La représentante du Ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, ainsi que le représentant pays de la CEDEAO ont rehaussé de leur présence cette cérémonie.
Solange ARALAMON