Arrestations et assignation à résidence surveillée : voici ce que la justice reproche aux responsables de l'opposition





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De nombreux responsables de l'opposition ivoirienne ne sont plus libres de leurs mouvements parce que contraintes à rester chez elles du fait de la présence de forces de l'ordre devant leurs domiciles. Le procureur de la République, Adou Richard, au cours d'une conférence de presse animée, ce vendredi 6 novembre 2020, a révélé ce qui leur ai reproché. 
"Le 20 septembre 2020, certains partis et groupements politiques ont lancé un appel à la désobéissance civile. Cet appel s'est traduit par la commission, dans plusieurs localités du pays, d'actes constitutifs d'infractions pénales", a-t-il fait savoir. Avant de citer les infractions pénales en question qui sont : les actes de terrorisme, le meurtre, les coups et blessures volontaires, la diffusion de nouvelles fausses, les incendies de moyens de transport publics de personnes, les destructions de véhicules appartenant à autrui, les vols et destruction de matériel électoral, l’apologie des crimes de meurtre. Il a également indiqué que ces infractions pénales concernent les pillages et incendies, les destructions d’édifices, le trouble à l'ordre public, l'entrave à la liberté de circulation par la pose de barricades de toute nature, etc.
Pour le procureur de la République, l'appel à la désobéissance civile s'est également traduit par un appel au boycott actif de l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. "Ce boycott a entraîné la commission par les partisans de ces partis et groupements politiques de nombreux actes d'une particulière gravité, selon le conférencier, dont des meurtres, des incitations à la haine et à la violence, des diffusions de nouvelles fausses dans le but de créer des affrontements intercommunautaires.
Concernant le Conseil national de transition (CNT) annoncé, au nom des partis et groupements politiques de l'opposition, par le porte-parole Pascal Affi N’Guessan, le procureur juge qu'il avait pour finalité "d'attenter à l'autorité de l'État afin de parvenir au renversement des institutions de la République". Pour lui, ces actes sont constitutifs d'attentat et de complot contre l'autorité de l’État et de l'intégrité du territoire national. Ajoutant que : "plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées". Citant parmi elles, Pascal Affi N’Guessanet Dr Abdallah Mabri Toikeusse.
Dans ses échanges avec la presse, le procureur de la République a précisé que le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, n'est pas en état d'arrestation et qu'il n'est pas assigné à résidence surveillée. "C'est pour maintenir l'ordre public que la force administrative agit".

Modeste KONÉ

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