Le porte-parole du front uni de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan a dressé lundi, face à la presse, le bilan, 11 jours après le lancement de la phase dite "active" du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition. Un mot d’ordre qui s’est mué en affrontement intercommunautaire à Dabou.
" En date du 24 octobre 2020 et pour la seule commune de Dabou, nous déplorons : 16 morts, 67 blessés, 52 individus interpellés, 12 fusils saisis, 70 machettes saisies, 3 maisons incendiées, 10 véhicules calcinés", a dressé Affi N’Guessan face à la presse, ajoutant qu’au niveau national, les chiffres consolidés font état de : 70 morts, 211 arrestations, 32 fusils saisis, 300 machettes saisies, une dizaine de biens incendiés, 42 véhicules calcinés".
Il a adressé ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et aux amis des victimes, et sa compassion aux blessés.
Tout en assurant les prisonniers de leur détermination à œuvrer pour les revoir très vite en liberté, Affi et les autres leaders de l’opposition réclament l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes commis, selon lui par Ouattara et ses milices sur le peuple de Côte d’Ivoire.
Pour le porte-parole de l’opposition, le peuple ivoirien s’est approprié le mot d’ordre de désobéissance civile avec "volontarisme et avec un courage remarquable".
Il a au nom du président du Henri Konan Bédié et de tous les leaders de l’opposition ivoirienne, adressé ses vifs remerciements à ses compatriotes et les invite à poursuivre ce combat en passe d’être gagné. "La victoire est toute proche", a-t-il rassuré.
"Alassane Ouattara est d’ailleurs bien obligé d’en tirer les conséquences. Désormais incapable de tenir son élection fictive sur l’ensemble du territoire, il a annoncé la fermeture de plus d’un bureau de vote sur deux. C’est la reconnaissance spectaculaire de la force de la mobilisation contre le troisième mandat", a déduit Pascal Affi N’Guessan.
Lambert KOUAME