Présidentielle : La Plateforme des syndicats de fonctionnaires exige l’organisation d’assisses et le report du scrutin si…





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La plateforme des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire n’est pas restée indifférente face à la situation qui prévaut à quelques jours de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Dans une déclaration de son président Théodore Zadi Gnagna, cette plateforme, a rappelé les impacts négatifs des différentes crises électorales avec son corollaire de perte en vie, de biens, d’emplois et des dislocation familiales et exigé du pouvoir, l’organisation d’assisses nationales pour déterminer de façon consensuelle les conditions d’une élection démocratique et apaisée.

 

DÉCLARATION DE LA CENTRALE PLATEFORME NATIONALE RELATIVE À LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE EN CI

L'article 7 des statuts de la Centrale Plateforme nationale stipule : "la PFN quoi qu’apolitique peut se prononcer sur les questions d’intérêt national surtout celles qui impactent la vie des travailleurs". C’est donc sur la base de cette disposition que le comité exécutif s’est réuni le vendredi 25 septembre 2020 pour statuer sur la situation sociale et politique qui prévaut actuellement dans notre pays. Il ressort de cette concertation que la situation sociale et politique se cristallise de jour en jour précisément, depuis que le Chef de l’Etat a annoncé sa volonté de briguer un troisième mandat après y avoir renoncé expressément devant le Congrès réuni à Yamoussoukro. Cette annonce a déclenché des manifestations dans plusieurs localités du pays entrainant près d’une trentaine de morts, de nombreux blessés, des déplacés, des dégâts matériels et des arrestations dont celles de la camarade Pulchérie Gbalet, syndicaliste militante des Droits de l’homme.
Le 14 septembre, le Conseil constitutionnel, rend public la liste des candidats retenus dont celles du président de la République Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin et Affi N’Guessan. Les candidatures de Messieurs Laurent Gbagbo, Soro Guillaume, Mabri Toikeusse et bien d’autres personnalités ont été rejetées. Cet arrêt du Juge constitutionnel, a engendré une nouvelle vague de manifestation qui a également entrainé morts d’hommes, casses, pillages et toutes sortes de violences intercommunautaires.
Le 20 septembre 2020, plusieurs partis politiques de l’opposition coalisés lancent le mot d’ordre de désobéissance civile, retirent les candidats Henri Konan Bédié et Affi N’Guessan de la course à la présidentielle ainsi que leurs représentants à la Commission électorale indépendante.
Ce mot d’ordre a durci les positions entre l’opposition et le pouvoir en place, laissant entrevoir une crise pré-électorale voire même post-électorale grave.
Face à cette situation, la Plateforme nationale, en tant qu’organisation syndicale et citoyenne et consciente de son rôle de régulateur social, ne peut longtemps rester indifférente quand on sait que depuis une trentaine d’années les différentes crises électorales, post électorales ont impacté négativement la vie des Ivoiriens en général et celle des travailleurs en particulier qui ont tout perdu : emplois, dislocation des cellules familiales, biens.
Le moment est venu de mettre fin à ce cycle infernal, au décompte macabre, aux statistiques affligeantes et de destruction du tissu national.
En conséquence, La Plateforme nationale, exige de la Classe politique ivoirienne et particulière du pouvoir en place l’organisation d’assisses nationales pour déterminer de façon consensuelle les conditions d’une élection démocratique et apaisée.
Si l’organisation d’une telle rencontre dont l’objectif est de sauver des vies, commande un report des élections, alors il ne faut guère s’attacher au fétichisme des dates car comme le dit l’adage : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ».

Fait à Abidjan le 06/10/2020

GNAGNA Zadi Théodore

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