L'ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, dont la candidature a été rejetée, craint que la présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire ne débouche sur une crise post-électorale comme en 2010-2011 et revient sur son passé commun avec Alassane Ouattara dans un entretien à l'AFP.
"Les élections, si elles sont lieu dans ces conditions-là, j'ai bien peur que nous allions vers un conflit post-électoral à nouveau en Côte d'Ivoire", a-t-il estimé.
"Il faut tout faire pour contraindre M. Ouattara à s'asseoir autour d'une table pour discuter, dialoguer, négocier. C'est la seule façon de résoudre cette crise post-électorale qui se dessine à l'horizon", a précisé M. Amon Tanoh, qui a longtemps été le directeur de cabinet de M. Ouattara. Devenu ensuite ministre des Affaires étrangères, il a quitté le gouvernement en mars.
"Aujourd'hui nous sommes déjà dans une crise pré-électorale qui est beaucoup plus exacerbée que les tensions pré-électorales de 2010. En 2010 avant l'élection, il n'y avait pas eu des morts. Là, on a déjà des morts, alors vous pouvez imaginer ce que sera l'après 2020 avec les tensions actuelles", a-t-il ajouté.
La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts.
- Retour des "vieux démons" -
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