Présidentielle 2020 : " La crédibilité d’une élection ne se juge pas au nombre de participants" (Adama Bictogo, RHDP)





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Le directeur exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir), Adama Bictogo a laissé entendre que la crédibilité d’une élection ne se juge pas par le nombre de participants.

Invité Afrique de la radio française Radio France internationale, de ce mercredi, Adama Bictogo se prononçant sur un probable boycott de l’opposition à l’élection présidentielle d’octobre 2020 a affirmé " la crédibilité d’une élection ne se juge pas au nombre de participants".

Pour Adama Bictogo, la crédibilité se juge par "la qualité du processus et très souvent pas le taux de participation à l’élection".

"Si les Ivoiriens ne boudent pas l’élection et que des candidats refusent d’y aller, l’élection demeure crédible et légitime", a-t-il coupé court.

Convaincu que sa formation va gagner cette élection, le directeur exécutif du RHDP rejette toute idée de report desdites élections, car a-t-il justifié, " la date est constitutionnelle et jusque-là la Commission électorale indépendante a fait un parcours sans faute".

Répondant à l’opposition qui demande la réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel, M. Bictogo a été catégorique.

"On ne peut plus revenir sur la Commission centrale électorale, il n’en est pas question. On ne peut pas revenir sur la décision du Conseil constitutionnel", a-t-il dit estimant en outre que l’opposition est incohérente en posant cette exigence.

"On ne peut pas avoir déposé ses dossiers à la Commission électorale indépendante, accepté que ses dossiers soient transmis au Conseil constitutionnel, acceptant ainsi les principes que nous imposent le processus" et vouloir dans le même temps autre chose.

A un peu plus d’un mois des élections présidentielles, la tension monte. Pendant que l’opposition continue s’opposer à la candidature d’Alassane Ouattara pour un autre mandat, le parti au pouvoir fait fi de tout et se met en ordre de bataille.

Dimanche, l’opposition avait appelé à la mobilisation contre la candidature de Ouattara. Henri Konan Bédié a même appelé à la "désobéissance civile" pour exiger une nouvelle CEI et un nouveau Conseil constitutionnel devant organiser les élections, rappelle-t-on.

Lambert KOUAME

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