Le président de la République Alassane Ouattara a procédé à la pose de la première pierre d’un complexe industriel de transformation de cacao, ce mardi, au PK 24, dans la commune d’Anyama.
Ce projet, d’un coût global de 216 milliards FCFA et financé par la Chine va consister à la construction de deux usines de transformation de fève de cacao de 50 mille tonnes, de deux entrepôts de 300 mille tonnes et d’un centre de formation aux métiers du cacao, a fait savoir le directeur général du Conseil Café-cacao, Yves Brahima Koné.
Deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun ont été acquis à Abidjan PK 24 et à San Pedro, dans la zone industrielle.
Le délai de réalisation des travaux est de 24 mois, a dit le DG, précisant que 40 % minimum de la production des unités de transformation seront destinés au marché chinois.
L’objectif de ce projet selon le premier responsable du Conseil, c’est de contribuer à la politique nationale de transformation structurelle de l’économie de la Côte d’Ivoire.
Rappelant que le conseil a pour mission de promouvoir et accélerer l’industrialisation de la filière, Yves Brahima a rassuré qu’au terme de la réalisation de ces usines, le capital sera ouvert au privé. "Notre intention, ce n’est pas de gérer les usines mais de pousser à leurs installations", s'est-il justifié, ajoutant, "nous voulons rester le meilleur et nous voulons demeurer le premier".
Le président de la République Alassane Ouattara s’est félicité de la mise en place de "ce projet essentiel pour la croissance économique, pour l'exportations, pour les investissements pour l’emploi et pour l’industrialisation de la Côte d’Ivoire".
"L’année prochaine, les projets de ce genre nous permettrons d’atteindre un taux de croissance de 8 %", a projeté Alassane Ouattara précisant que malgré la crise sanitaire, la Côte d’Ivoire ne sera pas en récession économique mais aura un taux de croissance économique positif oscillant entre 1,5 et 2% à la fin de l’année.
Il a saisi l’occasion pour exhorter les ministres à avoir plus de projets de ce genre pour qu’en 2025, la Côte d’Ivoire puisse transformer 100% de son cacao.
Le ministre de l’Agriculture et du développement rural rappelant les réformes entreprises dans le secteur a fait savoir qu’elles ont abouties à de bons résultats, notamment la garantie de revenus élevés et stables aux producteurs, la mise en place de politique incitative de la transformation locale du cacao en produit fini ou semi-finis, l’abattement sur le droit unique de sortie.
"La Côte d’Ivoire est sur le chemin de la prospérité pour un 2e miracle ivoirien", a conclu le ministre de l’Agriculture.
Lambert KOUAME