Violation de la Cathédrale : "Même au temps d’Houphouët, personne n’a osé commettre une telle forfaiture" (Père Basile Diané)





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Les réactions continuent de pleuvoir après la conférence de presse organisée, mardi, à la Cathédrale Saint Paul du Plateau par le porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Kobenan Kouassi Adjoumani, pour dit-il, répondre à l’archevêque Jean Pierre Kutwa.

Lundi, l’archevêque d’Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa a interpelé les hommes politiques des dangers qui profilent à l’horizon si l’on y prend garde.

S’adressant au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, Jean Pierre Kutwa a dit qu’il ne trouve pas nécessaire sa candidature pour un 3e mandat à la tête du pays. Une déclaration qui a irrité le RHDP dans son ensemble et plus particulièrement les membres dits "ministres et cadres catholiques du RHDP".

Par la voix de leur porte-parole de circonstance, Kobenan Kouassi Adjoumani, ces ministres et cadres se sont insurgé contre les propos de l’homme de Dieu qu’il considèrent comme un partisan de l’opposition. Pour Adjoumani, la position, de son éminence Jean Pierre Kutwa "plutôt que d’appeler à l’unité des Ivoiriens, pourrait ouvrir la voie à l’exacerbation inutile des tensions".

C’est en réaction à cette sortie d’Adjoumani que le Père Basile Diané, prête ivoirien, Curé de la paroisse de Moossou, journaliste et écrivain a rapelé que depuis le temps du père fondateur de la Côte d’Ivoire Moderne, Félix Houphouët-Boigny, "personne n’a osé commettre une telle forfaiture doublée d’une sorte de cynisme" face à des prises de position souvent dures et plus virulentes envers lui de la part de feu le Cardinal Yago

Ci-dessous l’intégralité de sa réaction

PÈRE BASILE DIANÉ RÉPOND A ADJOUMANI

"Le fait de suivre un leader politique et défendre ses causes, même les plus ubuesques, ne doit pas, à un moment donné, détruire notre raison et notre capacité de discernement. Même au temps de Félix Houphouët Boigny, de regrettée mémoire, face à des prises de position souvent dures et plus virulentes envers lui de la part du Cardinal Yago (paix à son âme), personne n’a osé commettre une telle forfaiture doublée d’une sorte de cynisme et d’ignominie. Vouloir venir affronter et livrer le Cardinal Kutwa qui s’exprime d’ailleurs rarement, habillé dans ses attributs Cardinalistes, rouge pur-sang, qui traduit sa détermination à mourir pour la vérité, est un acte de parjure qui déshonore les auteurs, les co-auteurs et les commanditaires. Je leur demande de se repentir avant qu’il ne soit trop tard. Et cela, je le dis parce que je suis prêtre, je suis un père et aussi au nom de la communion fraternelle. La mise en scène d’hier (mardi 2 septembre Ndrl) est insupportable pour tout homme lucide et avisé. Où allons-nous ? Pourquoi sommes-nous tombés si bas ? Au nom de quoi ? Au nom de la politique ? De l’argent ? De la préservation d’un poste ? Tout cela passera mais la Côte d’Ivoire restera. C’est au nom de cette Côte d’Ivoire que le Cardinal a su peser les mots pour faire prendre conscience du péril qui guette la Côte d’Ivoire »

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