Le dialogue, a dit le sage, est l’arme des forts et non celui des faibles.Trente-trois ans après la disparition du président Felix Houphouët-Boigny, auteur de cette pensée célèbre passée depuis à la postérité, il est temps, avec les nombreuses manifestations emprunte de violence qu’ont connu la ville d’Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays, de s’interroger sur l’usage qu’en font les Ivoiriens de façon générale, et les hommes politiques en particulier de cette redoutable arme qu’est le dialogue, lorsque surviennent quelques divergences que ce soit.Dans ce cas précis, l’interprétation ou l’analyse d’un texte juridique. En l’occurrence, celui concernant la durée du mandat présidentiel. Qui est fait selon le côté ou l’on se place. Avait-on alors besoin d’en venir à de tels degrés de violence.Si on peut comprendre qu’en année électorale, des tensions peuvent persister entre l’opposition et le parti au pouvoir à l’approche du jour J, il est tout de même préoccupant de constater qu’aucune leçon n’a été tiré de part et d’autre, de la triste crise postélectorale qu’a connue le pays il y une décennie et dont les plaies béantes ouvertes, tardent encore à cicatriser.Pourquoi alors ne pas nous approprier cette arme non létale qu’est le dialogue et de son synonyme le ‘’ asseyons-nous et discutons’’ pour taire tout ce qui nous divise ou pourrait nous diviser, plutôt que de s’arc-bouter sur des invectives de quelque nature que ce soit et dont les seuls mérites ont pour effet, de jeter l’huile sur le feu.C’est pourquoi, il faut louer l’initiative de la préfète de région de l’Iffou et du département de Daoukro, à l’initiative de qui, l’Iman principal de la mosquée, et le Président du Conseil régionale de cette région, ont rencontré les deux parties qui s’étaient affrontés afin de rétablir  la paix.

Un exemple à suivre…

T. Blé

(Collaborateur extérieur)