La maladie à coronavirus a emmené le gouvernement ivoirien à prendre des mesures pour éviter la propagation de la Covid-19. Dans divers domaines, des dispositions ont été arrêtées. Le secteur du transport, comme bien d’autres, n’a pas été épargné. Ainsi, l’on a assisté à une réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun. Aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. L’objectif du gouvernement était de réduire les risques de contamination et non pas d’augmenter les charges des populations.
Cependant, depuis quelque temps, on assiste à une augmentation des tarifs du transport. Aussi bien interurbain qu’au plan national. Ainsi, pour rallier la commune d’Adjamé à Bonoua, il faut débourser 1 000 FCFA au lieu de 800 FCFA comme auparavant. Le tarif d’Abidjan à Dabou qui était de 500 FCFA, est passé à 800 FCFA. D’Abidjan à Bouaké, le transport a augmenté de 2 000 FCFA, atteignant désormais 8 100 FCFA. Pour aller à Danané, il faut désormais payer 12 100 FCFA au lieu de 8 000 FCFA.
À Abidjan, c’est la même chose. D’Adjamé-liberté à Abobo-gare, en passant par le zoo, il faut débourser au moins 400 FCFA au lieu de 200 FCFA. Plus grave, il y a rarement des lignes directes. Il faut emprunter un gbaka à 250 FCFA pour descendre Dokui, avant de rallier la gare d’Abobo à 150 FCFA.
Par l’autoroute, la situation est similaire, surtout aux heures de pointe. De l’arrêt "En bas du pont" à la gare d’Abobo, c’est 400 FCFA voire 500 FCFA, à prendre ou à laisser.
D’Adjamé à Yopougon-Siporex, le tarif qui est normalement de 300 FCFA, varie aujourd’hui entre 400 FCFA et 500 FCFA. Et de Siporex à un quartier comme Niangon, il faut débourser 400 FCFA au lieu de 200 FCFA ou même 100 FCFA.
Pourtant, il n’était pas question pour le gouvernement d’en rajouter aux charges de la population. Malheureusement, force est de constater que les tarifs augmentent. Mais, ce qui est le plus inquiétant, c’est le silence du gouvernement qui avait qualifié de social les mesures qu’il avait prises. Alors, devant les plaintes et les complaintes des usagers des véhicules de transport, devant les dénonciations de la presse, pourquoi ne réagit-il pas ? Un silence qui fait que, de plus en plus, des doigts accusateurs s’orientent vers le ministère des Transports. Dans tous les cas, il est temps que des dispositions soient prisent pour régler la situation. Ou tout au moins, informer le peuple qui croule déjà sous le poids de la cherté de la vie.
Modeste KONE