La ministre de l’éducation nationale a réussi à faire pleurer plus d’une personne, lors de son oraison, dans le cadre de l’hommage rendu ce mardi 14 juillet, sur le parvis de la présidence de la République au premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé le mercredi 8 juillet dernier.
C’est en larmes, la voix étreinte par l’émotion, entrecoupée à certains moments par des sanglots que Kandia Camara a rendu un hommage émouvant et plein de sens au “Lion”, estimant que ce dernier “aurait été un grand président, si le séisme de la mort n’était pas intervenu ce mercredi.
"Mon frère, mon ami, mon confident, mon compagnon de lutte, mon modèle, mon conseiller, mon soutien de tous les instants, mon patron. J’aurais tant voulu faire cette intervention à l’occasion de ton investiture le 31 octobre après ton élection en tant que président”, a déclaré la ministre qui a confié qu’elle avait avec Amadou, des relations professionnelles, mais aussi familiales très étroites avec l’illustre disparu.
C’est la raison pour laquelle, elle aurait voulu rendre ce vibrant hommage à l’homme d’exception qu’est Amadou Gon Coulibaly, lors de l’investiture de ce dernier, après son élection à l’élection présidentielle d’octobre 2020, car "il aurait été un meilleur président pour la Côte d’Ivoire".
Kandia Camara n’a pas omis de partager avec l’auditoire les circonstances de sa première rencontre avec M. Amadou Gon Coulibaly au début des années 1990, alors qu’elle était membre du bureau exécutif d’un syndicat de l’enseignement secondaire (Synares) et lui, conseiller technique du premier ministre d’alors, Alassane Ouattara.
“J’ai vu là un homme tout engagé, un jeune cadre porté par une conscience vive du devoir à accomplir et en 1994; (…) lors de mes débuts au Rassemblement des républicains (RDR). Je découvre véritablement Amadou Gon Coulibaly en tant que leader politique qui faisait office de boussole déjà à l’ensemble des militants du RDR, en défendant les aspirations justes, celles d’une Côte d’Ivoire consacrée à l’égalité pour tous, l’Etat de droit et le respect des différences se souvient-elle
Des qualités qui l’ont séduites chez l’homme et qui ont permis aux militants du RDR de reconnaître en lui un des portes flambeaux contre l’arbitraire dont l’ivoirité.
Un discours qui aura ému plus d’une personne, partisans comme adversaires politiques, tant au palais présidentiel que sur la toile.
Solange ARALAMON