Dans un courrier adressé au garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sansan Kambilé, Alain Lobognon avait annoncé qu’il envisageait entamé une grève de la faim, à compter de ce mercredi 1er juin 2020. C’est désormais chose faite, il a mis sa menace à exécution.
"N'aie pas peur, j'arrive à ton secours" (Es 41.13). En cet instant présent, Dieu est avec nous. Il nous soutient et nous réconforte.‬ Éternel je te confie mon époux Alain Lobognon qui débute sa grève de la faim ce jour. Prends pitié de nous et entends nos prières. Amen", a écrit son épouse Amira Lobognon sur les réseaux sociaux, confirmant du coup que ce dernier a effectivement entamé sa grève de la faim.
" Le mardi 16 juin 2020, par l’intermédiaire du régisseur de la prison d’Agboville où je suis illégalement et arbitrairement détenu après des séjours dans les prisons d’Abidjan et Grand-Bassam, depuis 6 mois au mépris de mes droits politiques et constitutionnels, notamment les statuts de député de Fresco et d’ancien ministre, j’ai adressé une correspondance à monsieur Sansan Kambile, ministre de la Justice et garde des Sceaux, l’informant de ma décision irrévocable d’une grève de la faim à compter du 1er juillet 2020", écrivait l’ex-ministre. Expliquant : " ma décision a pour but de réclamer ma libération et celle de tous les prisonniers politiques arbitrairement et illégalement détenus malgré les décisions rendues par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et l’Union interparlementaire appelant à la libération des cadres et responsables de Générations et Peuples solidaires arrêtés le 23 Décembre 2019 pour leur soutien à la candidature du président Guillaume Soro à l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020".
Depuis cette annonce, rien n’a été décidé allant dans le sens de sa libération et de celles de ses camarades du mouvement Générations et Peuples solidaires (GPS), dirigé par Guillaume Soro. C’est pourquoi, ce mercredi 1er juillet, Alain Lobognon a entamé sa grève de la faim.

Modeste KONE