Les avocats du candidat déclaré vainqueur de l’élection municipale dans la commune du Plateau, Jacques Ehouo, se sont insurgés contre l’usage de manœuvres visant à différer injustement l’installation du Conseil municipal du centre des affaires d'Abidjan.
Au cours d’une conférence de presse tenue, à Abidjan, et co-animée par Me Claver N'Dry et Me Nicolas Tompieu, les deux juristes ont déclaré que le centre des affaires est confronté à une situation inédite caractérisée par l’usage de manœuvre pour différer injustement l’installation des conseillers municipaux.
"Pourquoi M. Ehouo et ses conseillers ne sont pas installés à l’instar des autres conseillers régionaux et municipaux", s’est interrogé Me Claver N’dry pour qui "on ne demande pas d’aimer le maire (mais) de respecter la loi".
Selon les avocats, à chaque renouvellement de conseil, la 1ère réunion est convoquée par le préfet dans les 15 jours qui suivent la communication officielle de liste des membres du conseil.
Cette première réunion, initialement prévue se tenir le 13 décembre, a été reportée "pour cause d’incendie ", alors que la veille, selon Me N’Dry, le préfet du district des Lagunes avait confirmé la tenue de la cérémonie, précisant que la salle devant abriter l’évémenent n’ayant pas été touché par les flammes.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, veille de l’installation de la nouvelle équipe municipale, un incendie a ravagé le bâtiment des archives de la mairie du Plateau, rappelle-t-on.
Pour Me Nicolas Tompieu, rien n’empêche cette installation. Tout l’exige, ajoutant qu’ "il est impérieux et urgent que l’autorité de la loi soit restaurée par la tenue sans délai de la 1ère réunion des nouveaux conseillers".
Sur la mise en place de délégations spéciales présidées par les préfets pour assurer la continuité du service des communes dont le Plateau, les juristes se sont demandé si "le cas des conseillers du Plateau justifie une délégation spéciale pour gérer cette commune".
Dans un arrêté ministériel, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a annoncé que la gestion des communes de Grand Bassam, Port-Bouët, Plateau, Rubino et Booko est confiée aux préfets vu que les conseillers desdites localités n'ont pu être installés au 31 décembre, date d'expiration des mandats des anciens conseillers.
Le maire élu est également convoqué, jeudi, par la police économique et financière. Pour les avocats, toutes ces manœuvres visent à empêcher l’installation de la nouvelle équipe.
Lambert KOUAME