Affaire « Un journaliste séquestré à la MACA » : L’UNJCI condamne et demande des sanctions





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*1-LES FAITS*

Le mercredi 06 Mai 2020, Claude Dassé, journaliste au quotidien ‘’l’Intelligent d’Abidjan’’ et secrétaire chargé des affaires syndicales du Conseil Exécutif de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a été séquestré durant quatre (04) heures à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), en l’absence du régisseur, par un groupe d’agents des services pénitentiaires, conduit par KONE KASSOUM dit ‘’la machine’’, un agent d’encadrement. Le Confrère s’y est rendu dans le cadre d’une enquête sur les pratiques de certains agents sur les détenus.

*2-NOTRE ANALYSE*

L’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), selon son préambule et en son article 2 des statuts, relatif à son objet, tient à la défense de la liberté d’opinion et d’expression en général et de la liberté de la presse en particulier telle que stipulée dans la Constitution ivoirienne et qui garantit le pluralisme de l’information et les libertés individuelles.
Claude Dassé, Chef du service des grands genres de l’Intelligent d’Abidjan a respecté la procédure en la matière en adressant un courrier de demande d’entretien au régisseur de la MACA. Plus tard, le confrère va se présenter au sieur KONE KASSOUM, en l’absence de son supérieur hiérarchique. Cela n’a pas empêché ce dernier de séquestrer le journaliste. En dépit de la crise de la maladie à Coronavirus où les mesures barrières se doivent d’être respectées par tous, une séquestration expose le journaliste à une contamination.

*3-NOTRE POSITION*

L’UNJCI condamne cette séquestration et proteste contre ce genre d’actions qui violent la liberté de la presse et les droits de l’homme.
L’UNJCI exprime sa compassion et son soutien à Claude Dassé.
L’UNJCI rappelle aux éléments des forces de sécurité et de défense et aux populations qu’au regard de la loi sur la presse, l’emprisonnement et la garde à vue sont interdits pour les délits de presse.
L’UNJCI demande avec insistance aux autorités pénitentiaires de prendre les sanctions qui s’imposent.

Au demeurant, l’UNJCI reste saisie de la question et se réserve le droit de donner une suite judiciaire à cette autre atteinte à la liberté de la presse.

Fait à Abidjan le 07 Mai 2020
Pour le Conseil Exécutif de l’UNJCI
LE PRESIDENT
JEAN CLAUDE COULIBALY

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