Capitaine de l’Africa Sports, Aka Séraphin dit « Attoté », vit très mal l’arrêt des compétitions intervenus à cause du Covid. « La situation est très difficile à l’Africa Sports. On n’a eu aucune suite favorable jusqu’à présent. On n’a pas reçu de salaire à ce jour », s’alarme-t-il. Non sans remettre en cause la récente décision de la Ligue professionnelle de réduire de moitié les salaires de mars et d’avril. « En réalité, l’objectif visé par cette décision est de payer uniquement un mois de salaire aux joueurs », releve-t-il.
Comment vivez-vous cette situation de blocage du football ivoirien consécutif au Covid-19 ?
Cette situation précaire due au coronavirus ne nous arrange pas. Mais comme on le dit la santé est plus importante que tout. Toujours est-il que je ne reste pas les bras croisés. J’essaie d’entretenir la forme à la maison. Quoi qu’il en soit cette suspension du championnat nous met en retard. J’ose espérer qu’une solution sera trouvée le plus tôt possible.
Quel est le protocole mis en place par l’Africa Sports?
Au niveau du club, le préparateur physique nous a donné des exercices personnalisés à faire. Le club nous suit à distance. Personnellement quand je me lève, je fait du footing accompagné séances d’abdominaux. Il n’empêche que cela n’enlève rien au fait qu’il y a un gros vide.
A quel niveau?
C’est à tous les niveaux. Nous sommes d’abord privés du terrain. C’est déprimant. Ça nous manque beaucoup de ne pas pouvoir travailler. Il y a aussi le volet financier. Il ne faut pas se le cacher, il n’y a qu’une minorité de clubs qui essaient tant bien que mal de réagir en soulageant leurs joueurs en cette période difficile. Avec mes collègues, on discute et on sait qui fait quoi.
De quel minorité de clubs faites-vous allusion?
Je prendrai l’exemple du FC San Pedro et de l’Asec qui font l’effort de soulager leurs joueurs. Malgré le coronavirus, ces clubs ont fait des gestes. Je ne dis pas que les autres équipes ne font rien. Mais la vérité est que ces deux clubs font l’effort de respecter les contrats.
Qu’en est-il de l’Africa Sports?
La situation est très difficile à l’Africa Sports. On n’a encore aucune suite favorable jusqu’à présent. On n’a pas reçu de salaire à ce jour. Quand on approche les dirigeants, ils ne nous disent rien. Nous sommes des pères de famille et on a des obligations notamment le loyer, la nourriture sans compter les factures. C’est compliqué.