Face à la pandémie meurtrière du Coronavirus qui tétanise le monde, la Chaire UNESCO de Bioéthique, dirigée par le Professeur Lazare Poamé a mis en route un numéro spécial de la Revue Internationale Francophone Éthique et de Bioéthique (RIFEB), consacré aux aspects éthiques de la lutte contre la pandémie du Covid-19.
"Elle se propose un autre type de contribution qu’on pourrait qualifier de praxéoclinique. Il s’agit d’une praxis, à ne pas confondre avec le mot pratique à visée thérapeutique opérant une sursomption du logothéorique pour s’accomplir dans l’opératoire propre à neutraliser le virus coronarien. Dans bien des États, le confinement a été préconisé comme l’une des mesures efficaces pour freiner la propagation du virus. Mais combien de temps ce confinement durera-t-il ? Logiquement, il durera aussi longtemps que le remède contre la maladie n’aura pas été trouvé. Il s’ensuit une série d’interrogations parmi lesquelles celles-ci: Combien de temps les gens seront-ils capables de supporter le confinement dans les pays où il est en vigueur ? Qu’en sera-t-il des conséquences socioéconomiques et éthico-politiques d’un confinement de longue durée ?" s'interroge le Professeur Lazare Poamé.
Pour lui, avant que l’on atteigne le seuil de l’insupportable et peut-être même de l’irréparable, il urge d'agir promptement et efficacement. Pour ce faire, il affirme que " l’urgence d’un traitement s’impose au moment où se pose la problématique de l’éthique en situation d’urgence quand on sait que la vérité de l’éthique est dans la patience du concept.
Il invite alors les chercheurs ivoiriens à sortir des théories faire connaître les produits issus de leurs recherches "face à des citoyens en détresse, qui ne voient rien venir de nos laboratoires de recherche".
Il promet que la Chaire saura leur apporter l’accompagnement éthico-stratégique requis pour des essais cliniques en situation d’urgence inédite et de vulnérabilité sociétale.
Solange ARALAMON