Non à la propagande de morts !





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les crises aident à réfléchir à coup sûr, si l’on considère la quantité de tribunes et de papiers d’analyse consacrés au coronavirus et à ses effets sociaux, économiques publiés par tout ce que la côte d’ivoire compte d’experts et d’intellectuels. On y trouve souvent réflexions pertinentes et vues intelligentes. Pourtant, au risque de se faire mal voir, on ne résiste pas à cette remarque désagréable sur cette abondante production.

Devant un phénomène inédit, on aurait pu attendre des remises en question, des paradoxes nés d’une réalité surprenante, des interrogations nouvelles. Dans beaucoup de cas, c’est le phénomène inverse qui se manifeste. On arrive même à un effet comique et délirant d’une propagande mortuaire avec son vocabulaire sinistre. 

 Refusons de confiner notre pensée pour laisser place à la réflexion.

 La communication faite autour de la maladie au Covid 19 est sordide,au point que nous sommes arrivés à nous demander que vise les propagandistes de cette maladie ? Le nombre de morts est plus exposé que tout autre sujet lié au mal.

Nous ne leur ferrons pas le plaisir de le rappeler ici, parce que nous estimons que c’est contreproductif. Le seul mérite d’une telle attitude, c’est d’engendrer la peur. Or on ne vit pas avec la peur, elle tétanise, paralyse toute initiative humaine et engendre pour la plupart les mauvais réflexes.

 Depuis le déclenchement de la crise, le constat a démontré que si vous contractez éventuellement un coronavirus, vous n'avez rien à craindre à 100% et vous ne devez pas paniquer.
 81% des cas ne sont pas alarmant, raison pour laquelle depuis l’apparition des premier cas dans notre  pays, nous n’avons enregistré aucun décès selon les autorités.

14% des malades sont modérés. Ce ne sont que seulement 5% des cas qui sont jugés critiques. Ce qui signifie que même si vous contractez le virus, vous êtes le plus susceptible de vous en remettre. Certains ont dit : « mais c'est pire  et la souffrance des malades est horrible ». Tandis que le covid-19 a un taux de mortalité de *2%* de plus, quand on considère l'âge de ceux qui meurent de ce virus, le taux de mortalité des moins de 50 ans n'est que de 0,2%* cela signifie que : si vous avez moins de 50 ans et que vous ne vivez pas dans une zone où les services de santé sont adéquat et ne sont pas débordés- vous êtes plus susceptible de rester en vie.

Nous terminons par cette réflexion tirée de l’histoire d’Esope ? Parce que ce fabuliste de l’antiquité, un esclave thrace qu’on disait laid et contrefait, avait surmonté ses handicaps par le brio de son esprit et son habileté à raconter des fables. Un jour qu’un roi lui demande de lui servir ce qu’il y a de meilleur pour son repas, il démontre l’efficacité de ses apologues. Il achète des langues d’animaux qu’il fait cuire et sert comme mets unique, hors d’œuvre, entrée, plat de résistance et dessert.

La langue, explique-t-il, sert à communiquer, à enseigner, à parlementer pour régler les conflits, à rapprocher les humains. Elle est la meilleure des choses.

Le souverain curieux lui demande alors de lui servir les pires des mets. L’esclave fabuliste achète de nouveau des langues. Etonnement royal. Esope répond que la langue est la pire des choses : elle sert à tromper, à maudire, à provoquer, à répandre la haine, elle est la cause des guerres. D’où l’expression : «la langue d’Esope est la meilleure et la pire des choses.»

 En conclusion : selon que nous orienterons notre communication sur cette crise, nous obtiendrons les pires où bons résultats. Alors la balle est dans notre camp, pas dans celui de la maladie.  Faisons donc les petites choses quotidiennes pour soutenir votre système immunitaire, une hygiène appropriée, le respect des consignes édités par les autorités et surtout ne vivons pas dans la peur.

Par Michel Beta

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