Hier, mardi 24 mars était le début de certaines mesures prises par le chef de l’État pour prévenir la propagation de la maladie à Coronavirus. Notamment le couvre-feu qui courait de 21 h à 5 h du matin.
Pour cette première nuit, au-delà du non-respect volontaire des consignes par certains individus, signe d’incivisme, les populations ont déploré des cas d’actes de barbarie posés par certains éléments des forces de l’ordre. Plusieurs vidéos montrant des agents en train de battre des personnes ont circulé sur la toile. Pour des Ivoiriens, on aurait pu faire l’économie de cette bastonnade, embarquer les contrevenants aux consignes du chef de l’Etat et les remettre à la disposition de la justice.
"Il faut avoir le courage de dénoncer les barbaries policières que rien, absolument rien ne saurait justifier", dénonce un internaute. Rejoint par un autre : "Incroyable..... Apparemment, ceux-ci attendent une occasion pour exprimer leur barbarie sur la population. Cette violence ne s'explique pas du tout".
Par contre, d’autres personnes, tout en reconnaissant qu’il y a eu barbarie, souhaitent qu’on relativise : "Ne nous contentons pas de critiquer les cas isolés de bastonnade. De nombreuses personnes qui en avaient besoin ont été aidées par nos forces de l’ordre, d’autres ont été raccompagnées chez elles".
Un autre internaute rappelle que "la loi sur l'état d'urgence en Côte d’Ivoire prévoit les sanctions au non-respect des dispositions de l'état d'urgence en son article 8. Il s'agit d'une peine d'emprisonnement d'un à trois ans et d'une amende allant de 20 mille à 2 millions de F CFA et non de bastonnades. La force publique a outrepassé la loi en procédant par bastonnade".
Des avis divers quand on demande aux Ivoiriens de se prononcer sur le premier jour du couvre-feu. Dans tous les cas, les forces de l'ordre devraient s’en tenir rigoureusement à ce que dit la loi.
Modeste KONÉ