Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, a appelé mardi la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour la paix en Libye au lendemain de la démission de l‘émissaire de l’ONU pour ce pays, rapportent des médias internationaux.
“Nous appelons la communauté internationale à respecter ses engagements envers le peuple libyen, en consolidant la sécurité et la stabilité en Libye”, a indiqué le ministère des Affaires étrangères du GNA dans un communiqué.
La Libye connait une situation d’insécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux mouvements rivaux à savoir le GNA basé à Tripoli (ouest) et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’est du pays, se disputent le pouvoir depuis 2015.
Entrée en principe en vigueur le 12 janvier, une trêve est régulièrement violée aux portes de la capitale libyenne entre les pro-GNA et les pro-Haftar, qui ont lancé en avril 2019 une offensive pour s’emparer de Tripoli.
De multiples efforts internationaux entrepris, afin de rapprocher les deux belligérants en vue de rétablir la paix dans ce pays riche en pétrole, sont restés vains.
A travers ce communiqué, le GNA appelle la communauté internationale à “exercer des pressions réelles sur les rebelles afin qu’ils arrêtent leur offensive contre Tripoli et les autres villes libyennes”.
“Prenant acte de la démission” du représentant de l’ONU dans le pays, Ghassan Salamé, le ministère a exprimé le souhait de voir les efforts de l’ONU aboutir à la cessation des ingérences étrangères qui “déstabilisent la Libye”.
Ghassan Salamé a démissionné lundi pour des “raisons de santé”. Il avait été nommé le 22 juin 2017 par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres comme son nouveau représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), succédant à l’Allemand Martin Kobler.
Dans le conflit, le maréchal Haftar est soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Jordanie, alors que le GNA bénéficie de l’appui de la Turquie.
Lors d’un sommet organisé sous l‘égide de l’ONU fin janvier à Berlin, les puissances mondiales et les principaux pays concernés par le conflit se sont engagés à respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye, à cesser les ingérences au profit d’un camp ou de l’autre et à appuyer un cessez-le-feu et la relance du processus politique.
Marie-Claude N'da ( Stg )
