Au sortir de quatre (4) jours de congrès où il a été question de trouver des solutions efficaces à l’accès des populations africaines à l’eau et à l’assainissement, l’Association africaine de l’eau (AAE/AFWA) a organisé le vendredi 27février, un atelier de renforcement des opérateurs pour l’implémentation de l’assainissement inclusif à l’échelle des villes en Afrique (SAO-CWIS), au centre national de l’eau de Kampala en Ouganda.
En effet, selon les organisateurs, l’accès aux services d’assainissement étant un des défis cruciaux pour la plupart des pays africains, il importe de trouver les moyens d’améliorer les performances des opérateurs et d’accélérer les progrès dans la réalisation des OMD pour les services d’eau et d’assainissement.
"Selon nos statistiques, nous impactons globalement sur la qualité de vie de près de 350 millions de personnes pour l’alimentation en eau potable dont 285 millions vivent en zone urbaine et 65 millions en milieu rural. Quant à l’assainissement l’AAE influence la qualité des services plus de 110 millions de personnes vivant en milieu urbain sur le continent africain. le rapport du Programme commun OMS/UNICEF de suivi intitulé "Progrès en matière d’assainissement et d’eau potable: mise à jour et évaluation des OMD", rapport 2015, affirme qu’un individu sur trois dans le monde, soit 2,4 milliards de personnes (dont près de 700 millions en Afrique subsaharienne), vit toujours sans installations sanitaires améliorés. Malgré les progrès réalisés ces dernières années, la gestion des boues fécales (GBF) reste le parent pauvre de l'assainissement urbain et périurbain. En conséquence, le péril fécal continue à persister dans ces zones", a expliqué M. Sylvain Usher, Directeur exécutif de l’AAE.
Pour pallier à cet état de fait, l’AAE, avec l’appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates a initié de 2016-2018, la mise en œuvre du projet intitulé "Renforcement des capacités des opérateurs africains d’assainissement par des Partenariats d’apprentissage entre pairs (RASOP-Africa)". A travers ce projet, l’AAE, a favorisé la mise en place de stratégies de gestion de l’assainissement autonome et des boues de vidange dans cinq villes africaines : Bamako (Mali), Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), Yaoundé (Cameroun), Kampala (Ouganda) et Lusaka (Zambie).
"Après l’atelier d’évaluation finale qui s’est déroulé avec grand succès à Cape Town en Afrique du Sud en février 2019 et au cours duquel le principal bailleur, la Fondation Bill et Melinda Gates a montré sa satisfaction quant à la mise en œuvre du projet, et des résultats obtenus, et a donné clairement son accord pour le financement de la phase 2 du projet. Une année plus tard, la fondation matérialise sa confiance par le financement de ce nouveau projet qui permettra de booster l’assainissement dans 30 villes réparties dans 10 pays d’Afrique sub-saharienne", a ajouté M. Usher
Il s’agira pour ce nouveau projet, de permettre l’amélioration de l’éfficacité organisationnelle de l’AAE pour accomplir sa mission et sa vision, le renforcement des capacités de 300 acteurs africains du secteur de l’assainissement de 30 villes à mettre en œuvre un assainissement inclusif, l’adoption des approches et des technologies innovantes dans six (6) villes africaines pour la mise en œuvre de l’assainissement inclusif à l’échelle de la ville (CWIS), l’amélioration de l’environnement favorable à la mise en œuvre du CWIS dans les villes identifiées et l’autonomisation de femmes professionnelles africaines dans le secteur du WASH, à travers le leadership et l’environnement.
Au terme de cet atelier qui prendra fin le samedi 29 février et pendant lequel les participants ont bénéficié de présentations et de partages d’expériences, Mentors et mentorés devront acquérir un langage commun pour le CWIS et la gestion des boues de vidange (GBV)
Solange ARALAMON