Après le refoulement de journalistes au meeting d'EDS, un syndicat de la presse réagit.





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Le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), réagissant a l'incident qui s'est produit samedi lors du meeting de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté  (EDS), ou l'équipe de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne  (RTI), a été cassée,  a condamné l'acte posé par les militants et demandé aux organisateurs de la manifestation de présenter des excuses publiques à la RTI. 

Déclaration du Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI)
Relative à l’incident survenu au meeting de EDS et impliquant une équipe de la RTI
I. Les faits
Le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) a appris avec beaucoup de regret, le samedi 1er février 2020, à travers les réseaux sociaux, qu’une équipe de la première chaîne de la télévision nationale (RTI) partie couvrir le meeting du groupement politique « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS), à la place FICGAYO de Yopougon (District d’Abidjan), a été chassée des lieux par des militants.
II. Notre analyse
Le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), qui tient à la liberté de la presse comme la prunelle de ses yeux, ne saurait rester silencieux face à un acte clairement attentatoire à la liberté de la presse, une liberté fondamentale protégée par la constitution et de nombreux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.
Le SYNAPPCI tient à rappeler que le traitement de l’information par la RTI, qui aurait servi de prétexte aux militants radicaux pour s’en prendre à nos confrères, n’est pas de la responsabilité exclusive des journalistes. Mais bien la résultante du cadre institutionnel dans lequel évoluent la RTI et l’ensemble des médias de service public. Et cela ne date, malheureusement, pas d’aujourd’hui.
C’est pourquoi, le SYNAPPCI n’a de cesse de demander la réforme du cadre institutionnel des médias de service public, de sorte à les mettre à l’abri de l’intrusion intempestive de l’exécutif dans leur fonctionnement, et à les rendre plus indépendants et au service de l’ensemble des citoyens.
III. Notre Position
Face à cette énième attaque contre la liberté de la presse, le SYNAPPCI préoccupé par la sécurité des journalistes et des professionnels des médias sur les lieux de reportage, particulièrement en cette année électorale :
- Condamne avec la dernière énergie l’attaque inutile et injustifiée contre l’équipe de reportage de la RTI le samedi 1er février 2020 à l’occasion du meeting de EDS,
- Assure la direction de la RTI et l’équipe de reportage refoulée de son entière solidarité,
- Demande aux organisateurs de la manifestation de se désolidariser de leurs militants à la base de cet incident, en présentant des excuses publiques à la direction de la RTI et à l’équipe de reportage prise à partie,
- Demande à tous les partis et mouvements politiques de former leurs militants au respect scrupuleux de la liberté de la presse qui est un droit fondamental garanti par notre loi fondamentale et plusieurs engagements internationaux de notre pays.
- Rappelle aux journalistes et professionnels des médias, la nécessité de rester toujours professionnels dans la recherche, la collecte et le traitement de l’information et les encourage à demeurer solidaires et fermes dans la défense de la liberté de la presse et de leur propre sécurité, partout où ils se trouvent. 

Fait à Abidjan, le 3 février 2020
Pour le BEN du SYNAPPCI
Le Secrétaire Général
Guillaume T. GBATO

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