Des enseignants ont révélé faire l’objet de menaces et de persécution depuis l’annonce de la grève dans le secteur éducation-formation par la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d'Ivoire ( COSEFCI) .
Le national Goudalé à Man, selon la COSEF-CI, a été séquestré, "molesté puis menacé de violer sa femme et d'enlever ses enfants s'il s'entêtait à suivre la grève des enseignants".
À Bouaké, la COSEFCI régionale de Bouaké a animé une conférence de presse pour dénoncer les "multiples violations flagrantes de nos libertés constitutionnelles et les différentes atteintes physiques, morales et psychologiques portées à l'encontre des syndicalistes de la région".
" Le 25 février 2019, répondant à l'appel du mot d'ordre de grève lancé par la COSEFCI , les camarades syndicalistes de Bouaké se sont réunis à Bouaké au quartier Ahougnassou, en bordure de route aux environs de 7 h pour une concertation quand soudain un véhicule de type 4×4 se mit à foncer en leur direction. Le véhicule vint à percuter les engins garés juste à côté et des hommes en sortirent armés d'armes à feu, de machettes, de gourdins pour se mettre à la poursuite des camarades syndicalistes", a relaté la COSEFCI régionale. Précisant que "ce même jour et les 2 jours qui suivirent, ces mêmes hommes armés visitaient les domiciles des leaders syndicaux locaux proférant des menaces à l'encontre de leur famille".
À l’annonce de la grève, le ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a produit un communiqué dans lequel il a pris à témoin la communauté éducative et a mis en garde "contre toute action visant à semer le désordre, l’incivisme dans les établissements scolaires". Le ministère a averti "les enseignants grévistes, les fauteurs de troubles et les auteurs d’actes répréhensibles" qu’ils seront tenus pour "responsables des effets de leurs comportements et attitudes et en assumeront les conséquences".
Modeste KONÉ