La bataille à distance entre le président de la République, Alassane Ouattara, et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, a connu un tournant décisif ce week-end avec la réaction du chef de l’État, pour la première fois, depuis qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre le président de Générations et Peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro. Ce dernier, de son côté, s’est prononcé sur la question, depuis son exil. Naturellement, la presse ne pouvait pas passer devant cette affaire qui a cristallisé l’ensemble des Unes des quotidiens ivoiriens, ce lundi.
En effet, dans sa parution de ce jour, le journal Le Matin pense avoir trouvé tous ceux qui sont impliqués dans la "tentative de déstabilisation" en titrant "Ces personnalités trempées jusqu’au cou". Le "Quotidien d’Abidjan" trouve que "la crise s’aggrave et devient internationale".
Soir Info affiche que "Soro fait de nouvelles révélations et s’attaque à Macron", le président français. Précisant que le président Ouattara a répliqué devant son homologue équato-guinéen, Theodoro Obiang, "la loi sera appliquée intégralement".
Pour le journal Le Patriote, "la tentative de coup d’État manquée par Soro" a suscité "Colère et indignation générale". Aujourd’hui, quotidien proche de l’opposition, revient toujours sur l’intervention de l'ex-président de l’Assemblée nationale dans le journal français JDD, où il s’indigne : "Voir, M. Ouattara, parrain de la rébellion, m’accuser, est une belle ironie de l’histoire".
Le quotidien L’Expression revient sur le message de fermeté du président Ouattara : " La loi s’appliquera à tous".
Après le mandat d’arrêt et l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, Notre Voie s’interroge : "Soro peut-il s’en sortir ?".
Dans ce débat, des célébrités se sont prononcées. C’est le cas de la méga-star du reggae, Alpha Blondy, qui interpelle les "va-t’en-guerre" : " arrêtez vos projets de déstabilisation". L’artiste Meiway, affirme, selon Le Nouveau Courrier, "Alassane Ouattara a échoué".
Modeste KONÉ