Un pas de plus





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Ce lundi, le président de la République offre un joli cadeau de fin d’année aux Ivoiriens. Un échangeur flambant neuf, fruit de la coopération ivoiro-japonaise sera ouvert à la circulation pour désengorger le carrefour Solibra situé entre Treichville et Marcory. Pendant que Ouattara et son gouvernement sont engagés dans la bataille pour la construction de la Côte d’Ivoire, leurs opposants de luxe, eux, se sont inscrits dans une pré-campagne aveugle  qui consiste à ne rien voir de tout ce qui se réalise dans leur  environnement immédiat. Quand le  troisième pont reliant la Riviera et la commune Marcory a été construit, on a retrouvé des opposants qui refusaient de l’emprunter  au prétexte qu’il serait penché ou tout simplement parce qu’ils crachent sur tout ce qui est construit par Ouattara. Mais, curieusement, ces gens ne refusent pas de consommer l’eau que le gouvernement a fait transporter de Bonoua à Abidjan pour mettre fin aux pénuries en eau dans la capitale économique. Demain sera un autre jour. On gagnera du temps avec les embouteillages qui vont disparaître en cet endroit névralgique. Mais, fidèles à leurs habitudes, les négateurs patentés des évidences ne diront pas merci à Ouattara pour ce magnifique cadeau de fin d’année dont le financement total ne provient pas de nos impôts et richesses.

Le plus grand économiste du système de la refondation, Mamadou Koulibaly, a beau dire que le bilan de Ouattara ne devrait pas être comparé à celui de ses prédécesseurs (parce qu’ils n’ont aucun bilan)  mais, les faits sont là, têtus. La réalité est qu’il sera très difficile de faire mieux que l’actuel gouvernement. Dans tous les domaines de la vie, la différence entre hier et aujourd’hui  est flagrante. L’histoire, dit-on, ne permet pas de prévoir mais au moins elle permet de voir ce qui est bon et ce qui mauvais pour chacun. Le révérend pasteur Camille Makosso dans une vidéo qui tourne en boucle en ce moment sur la toile est, on ne peut plus clair. Entre Ouattara et les autres, y a pas match pour lui. Il choisit sans aucune ambiguïté la continuité parce que ceux d’en face ne brandissent aucun programme de gouvernement. Ils sont uniquement préoccupés par la quête du pouvoir, rien que le pouvoir ce qui ne lui inspire aucune confiance quant à l’avenir. Sans faire de bruit, cette posture de l’homme de Dieu ne peut qu’être celle de la majorité des Ivoiriens qui ont vu leur quotidien se métamorphoser en si peu de temps. Hier dimanche au cours d’une cérémonie publique à Koumassi, un imam  a clairement rappelé à son auditoire que son village est désormais éclairé et que la route qui y mène est maintenant bitumé[M1] e. De son point de vue, cela est largement suffisant pour exprimer sa gratitude au chef de l’Etat et à son gouvernement. Dans quelques mois, en octobre, chaque Ivoirien sera appelé à choisir entre celui ou ceux qui ont façonné leur environnement, changé le visage de leur pays et ceux qui l’ont détruit. Chaque Ivoirien sait que depuis 17 ans, c’est l’immobilisme total. C’est la chasse à l’homme, la haine de l’Ivoirien pour l’Ivoirien et le pillage systématique des maigres ressources du pays.

Tous ceux qui découvrent ce pays après l’avoir quitté depuis une décennie sont interdits et émerveillés quand ils reviennent. Le meilleur témoignage est rapporté par les ex-exilés du Fpi, qui sont totalement perdus quand le car du HCR les dépose à Abidjan. Rendons nous donc à Treichville ce matin pour un pas de plus.

MT

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