Plusieurs établissements du préscolaire et du primaire public de Côte d’Ivoire étaient fermés, ce lundi, matin, pour cause de grève, a constaté un journaliste de pressecotedivoire sur place.
A Gonzagueville, à notre passage à 8 heures à l’École primaire publique (EPP) de Gonzagueville, la cour était bondée d’élèves qui couraient dans tous les sens. Les salles de classe quant à elles étaient hermétiquement fermées.
C’est avec désolation que certains parents qui ont accompagné leurs progénitures à l’école sont retournés à la maison avec eux.
"Ils (enseignants) ont commencé leurs conneries-là encore", lance une mère de famille, tenant la main gauche de sa petite fille d’environ 4ans
Pendant que les écoliers qui n’avaient pas l’information de la grève de leurs enseignants se dirigeaient vers la cour, d’autres accouraient vers eux pour leur annoncer la nouvelle. "Il n'y a pas école", s'exclamaient-ils.
A les voir, ils semblaient très heureux qu’il n’y ait pas cours. C’est une enseignante, de passage devant l’établissement qui va nous confirmer. "Il n’y a pas cours. Nous sommes en grève. Le gouvernement ne veut pas payer notre argent", a-t-elle lancé avant d’emprunter un couloir pour une destination inconnue.
A Port-Bouët centre, le constat est le même. De l’Epp Port-Bouët 2 A, à Port-Bouët 1 A en passant Port-Bouêt 3 et Séry Koré, les classes étaient fermées.
A l’intérieur du pays, nos sources nous confirment le même constat. Notamment à Abengourou, Koun-Fao et Soubré.
A Korhogo par contre, l’on signale que les cours se déroulent normalement.
Lors d’une assemblée générale tenue le 14 novembre, l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEEPCI) avait annoncé un arrêt de travail de cinq jours, "reconductible", du 10 au 14 décembre, en guise d’ "avertissement" au gouvernement.
Sur les causes de cet arrêt de travail, l’Iseppci exige entre autres la suppression des cours de mercredi, l’organisation de concours exceptionnel de promotion, la revalorisation de l’indemnité de logement et la promotion des instituteurs.
Lambert KOUAME