L’Etat de Côte d’Ivoire tente de s’opposer à la libération de Laurent Gbagbo : Me Altit contre-attaque





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La contre-attaque de Me Emmanuel Altit à la demande d’autorisation de l’Etat de Côte d’Ivoire "aux fins de présenter des observations écrites sur la requête de la défense afin d’obtenir que la Chambre d’appel restitue à Laurent Gbagbo, acquitté de toutes les charges portées contre lui, l’intégralité de ses droits humains fondamentaux”, ne s’est pas faite attendre. 
" … Plaise à la Chambre d'appel de rejeter la demande d’intervention de la République de Côte d’Ivoire", écrit l’avocat de Laurent Gbagbo à la Chambre d’appel. Justifiant sa requête par le fait que l’Etat de Côte d’Ivoire n’est ni partie ni participant à la procédure. Or, pour le conseil de l’ex-président ivoirien, "non seulement la Côte d’Ivoire tente en réalité de se voir attribuer ici le rôle de partie, mais encore la suivre risquerait d’attirer la Chambre sur le terrain politique". En d’autres termes, le pouvoir ivoirien, selon l'avocat français, voudrait utiliser la justice internationale pour garder loin de la Côte d’Ivoire un potentiel candidat à la présidentielle ivoirienne à un an de cette échéance électorale. 
Me Altit rappelle par ailleurs que, déjà à l’ouverture de la procédure, en 2016, "lorsque les avocats de la République de Côte d’Ivoire avait demandé la permission à la Chambre de première instance I d’être présents aux audiences d’ouverture du procès", les juges n’y avaient pas donné suite, leur précisant qu’ils n’étaient ni parties ni participants à la procédure. 

Modeste KONÉ

 

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