Doing Business 2020 : Deux pays d’Afrique subsaharienne parmi les meilleures progressions





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Le dernier rapport Doing Business du Groupe de la Banque mondiale révèle que la plus grande économie de la région, le Nigeria, obtient une place parmi les meilleures progressions mondiales de l’année aux côtés du Togo.

Selon un communiqué de la Banque mondiale transmis à l’AIP, les économies de l’Afrique subsaharienne continuent d’améliorer le climat des affaires.

Les économies de la région ont mis en place 73 réformes sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai, en baisse par rapport au record de 108 réformes établi l’année dernière, et le nombre de pays mettant en œuvre au moins une réforme est passé de 40 à 31. Le score régional moyen de la facilité de faire des affaires est de 51,8 sur une échelle de 0 à 100, soit bien en deçà de la moyenne des économies à revenu élevé de l’OCDE (78,4) et de la moyenne mondiale (63), indique le rapport.

Le Togo est sur la liste des meilleures progressions pour la deuxième année consécutive grâce notamment à des réformes visant à réduire les frais liés aux permis de construire et à simplifier les procédures d’enregistrement de propriété. Le Nigeria a mené des réformes qui ont eu une incidence sur six indicateurs, facilitant notamment l’exécution des contrats, ce qui a permis de placer l’économie de 200 millions d’habitants parmi les meilleures progressions de l’année.

La région a initié la majorité des réformes dans les domaines de la création d’entreprise, de l’obtention des permis de construire, ainsi que de l’obtention de prêts, affichant 12 réformes dans chacun de ces domaines. Grâce aux initiatives dirigées par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’obtention de prêts est devenue plus souple dans différentes économies de la région.

Les économies de la région présentent une performance optimale dans les domaines de la création d’entreprise, ainsi que de l’obtention de prêts, avec trois économies en l’occurrence le Kenya, le Rwanda et la Zambie qui figurent dans le top 10 mondial de cette dernière catégorie. La création d’une entreprise dans la région nécessite en moyenne 20 jours et représente un coût de 33.5% du revenu par habitant, un processus plus rapide et moins coûteux que les 62 jours et 305% du revenu par habitant requis en 2003.

« Avec les réformes menées l’année dernière par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), les pays d’Afrique subsaharienne ont démontré que la coopération régionale peut contribuer à l’amélioration du climat des affaires », selon Santiago Croci Downes, directeur du projet Doing Business.

Malgré cet avancement, le rythme des réformes ralentit, des progrès restent à faire, notamment l’impact des reformes et leur implémentation pratique. Seuls deux pays d’Afrique subsaharienne se classent parmi les 50 premières économies du classement Doing Business, tandis que la plupart des 20 pays figurant dans les derniers rangs se trouvent dans cette région. L’Afrique du Sud a mis en œuvre une seule réforme cette année et quatre au cours des cinq dernières années. Le Liberia a mené trois réformes seulement au cours des cinq dernières années, et le Burundi, la République centrafricaine et la Namibie n’en ont engagé que quatre.

Comparée à d’autres régions du monde, l’Afrique subsaharienne affiche des performances très insuffisantes dans plusieurs domaines, souligne le rapport. Par exemple, le coût d’un raccordement au réseau pour les entreprises correspond à plus de 3 100 % du revenu par habitant, contre un peu plus de 400 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ou 272 % en Europe et en Asie centrale. Le commerce transfrontalier et le paiement des impôts sont également des domaines où des progrès restent à faire.

En effet, les entreprises d’Afrique subsaharienne doivent consacrer environ 96 heures aux formalités d’importation, contre 3,4 heures dans les pays à revenu élevé de l’OCDE. Durant leur deuxième année d’exploitation, les petites et moyennes entreprises doivent effectuer plus de 36 versements d’impôts et taxes par an, alors que la moyenne mondiale s’établit à 23 paiements annuels.

(AIP)

kkf/fmo

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