1-Contexte
Depuis 2017, chaque année, au moins un cas de viol sur un enfant est signalé dans l’une des régions de la Côte d’Ivoire. Pour cette année 2019, plusieurs autres cas de viols sur mineur ont été signalés dans différentes localités du pays.
Notamment, le cas de la jeune fille de 16 ans qui a été victime d’un viol collectif le 26 septembre dernier à Aboudé, dans la région d’Agboville. Celui de la jeune écolière de 12 ans violée par un commerçant de 40 ans à Bouna. Ainsi que le cas de la fillette de trois (03) ans violée par un quidam dans le département de Dimbokro qui malgré le secours et les soins reçus, n’a pas pu survivre des séquelles de cette agression sexuelle. Et comme si cela ne suffisait pas, une écolière de huit ans vient d’être violée à Mankono.
2-Notre position
Comme nous le constatons, les viols et les violences sexuelles faites sur les mineurs sont devenus une problématique inquiétante en Côte d’Ivoire, ces dernières années. Leur caractère récurrent et général sur l’ensemble du territoire ivoirien, nécessite qu’une attention particulière leur soit accordée.
C’est pourquoi, le Réseau des Acteurs des Médias pour les Droits de l’Enfant – Côte d’Ivoire (RAMEDE CI) :
1. Condamne vigoureusement, ces pratiques odieuses à l’encontre des enfants sans défense et exige que tout soit mis en œuvre pour mettre sous les verrous les auteurs de ces crimes ;
2. Réaffirme son engagement ferme dans la lutte contre cette barbarie et réitère son appel aux défenseurs des droits de l’homme en général et ceux des droits des enfants en particulier à la mobilisation générale contre ces pratiques ;
3. Invite les populations ivoiriennes à redoubler de vigilance et à s’impliquer davantage dans la prévention des cas de viol d’enfants dans notre pays ;
4. Remercie le gouvernement ivoirien pour ses efforts consentis en faveur de la lutte contre les enlèvements, viol des enfants et l’encourage à multiplier les actions dans ce sens ;
Le RAMEDE CI profite de l’occasion pour demander une fois encore aux autorités ivoiriennes de favoriser la mise en place urgente d’une plate forme de lutte qui prend en compte les développements actuels du fléau. Ce cadre de concertation va permettre d’échanger sur tous les sujets liés aux enfants et faire des propositions pour éradiquer toute forme de violence faite aux enfants.
Le RAMEDE CI souhaite aussi l’adoption d’un Plan d’urgence national contre les enlèvements d’enfants qui doit être mis en place avec la participation des forces de sécurité, des médias et des organisations de blogueurs.
Fait à Abidjan, 08 octobre 2019
Pour le RAMEDE CI
Le 1er Vice-Président
Cissé Mamadou