Les cadres, leaders, militants et sympathisants du Pdci doivent être forts. L’épée du régime Ouattara s’abat sur cette formation politique. Son pêché mignon d’avoir quitté le Rhdp. C’est leur temps de porter leur croix. Le Pdci doit savoir que depuis le jour qu’il a décidé de tourner le dos au régime Ouattara, il avait signé son arrêt de mort. En tout cas, depuis ce divorce inattendu, c’est une épée de Damoclès qui plane sur la tête des responsables, cadres, militants et sympathisants du parti d’Aimé Henri Konan Bédié. On raconte dans l’histoire de la Grèce Antique, que pour se faire craindre et se faire peur, le tyran de Syracuse, Denis l’ancien, plaça un jour, une épée juste au-dessus de la tête de Damoclès qui est pourtant un de ses fidèles alliés les plus zélés, pour lui dire qu’il pouvait lui aussi être en permanence en danger de mort comme tout le monde. C’est l’origine de l’expression avoir « l’épée de Damoclès sur sa tête ». Cette expression rendue populaire par Cicéron signifie donc être dans une situation permanente et constante de danger de mort ou toutes autres formes de tortures et d’exactions. Ils doivent comprendre qu’aujourd'hui, pour jouir d'une liberté apparente en Côte d’Ivoire, il faut désormais se taire ou dire du bien du régime Ouattara. Cette épée ne doit nullement entamé la détermination, l’ardeur et la volonté du plus vieux parti à vouloir le changement. Le prix de la liberté, c’est la souffrance. Et, cette liberté ne s’obtient pas dans un dîner-gala. Encore moins sur un plateau d’or ou du caviar. Ils doivent s’attendre à tout. En conséquence, ils doivent se préparer. On veut aller au paradis. Et on refuse de mourir. Alors que la voie du paradis passe par la mort. Le régime Ouattara ne viendra pas les caresser, dans le sens du poil. La brimade, l’emprisonnement, le limogeage, la torture seront leurs lots quotidiens. Mais ils ne doivent nullement se laisser gagner par la peur, le découragement. Ces deux mots ne doivent plus figurer, dans leur vocabulaire. Au bout de l’effort se trouve la récompense. Comme le Président Laurent Gbagbo: «Seule la lutte paie». Ce n’est pas l’écrivain Allemand, Bertort Brecht qui soutiendra le contraire: «Celui qui combat peut perdre. Mais celui qui ne combat pas a déjà tout perdu». Le Pdci doit comprendre que ses habitudes ont changé. Ce n’est plus le choco, les salons feutrés avec les gros cigares, le tapis rouge. Mais c’est «l’enfer», la chaleur. Chaque jour est une lutte. Il n’y aura pas répit. Ils sont tous des prisonniers en sursis. Qu’ils prennent des conseils avec le Fpi, leur nouveau partenaire. Sinon, ils vont se mettre le doigt dans l’oeil. Cette formation politique doit avoir la capacité à s’adapter aux événements. Même si le rythme est imposé, il faut pouvoir réagir. Et ce n’est pas la première fois, que cela arrive au Pdci. Il a connu des moments de braises dans les années 49. Il a connu aussi des moments difficiles dans les 63-66. Mais le Pdci a su toujours se retrouver, pour continuer sa marche. Que le Pdci se souvienne du de la marche des femmes du Pdci sur Grand-Bassam. En effet, le 7 février 1949, 8 dirigeants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) sont incarcérés sans jugement à la prison de Grand-Bassam par les autorités coloniales à la suite d'une action de contestation. Et les femmes, avec à leur tête Marie Koré, Anne-Marie Raggi, s’organisent contre l’administration coloniale pour dénoncer ces arrestations qu’elles qualifient d’inacceptable et d’arbitraire. C’est le départ de la marche sur la prison de Grand-Bassam, à partir de Treichville, pour réclamer la libération des cadres, leaders et militants du Pdci. La vie est ainsi faite. La vie est une histoire. Lorsqu’on est engagé dans un combat, on ne doit pas se soucier de son corps, de sa chair. Et avoir peur de mourir, pour le combat. Jeter l’éponge serait tué le combat. Ne jamais abdiquer devant l’adversité et les obstacles. On doit les affronter avec conviction. La vie est ainsi faite. La vie est une histoire. Une histoire qui s’écrit bien souvent avec des lignes qui ne sont pas courbes. Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
Y.Gbané