Le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a dévcliné, ce mardi, les quatre axes prioritaires pour financer durablement le développement des pays africains.
S'appuyant sur des données de la Banque mondiale, qui révèle que l'Afrique a besoin d'investissements annuels d'environ 93 milliards de dollars rien que pour ses besoins en infrastructures, le chef de l'Etat ivoirien pense que pour financer durablement le développement, les pays africains doivent se focaliser sur quatre priorités.
La première de ces priorités, c'est "l'accélération de la mobilisation des ressources intérieures", a déclaré, ce mardi à Abidjan, le chef de l'Etat ivoirien, à l'ouverture de la 5e éditiondu Forum sur le financement du développement.
Pour Alassane Ouattara, "avec un ratio recettes fiscales sur PIB d'environ 17% contre 36% dans les pays de l'OCDE, l'Afrique a besoin d'améliorer son recouvrement d’impôts et de taxes pour financer son développement avec ses ressources propres".
La deuxièmement selon lui reste l'amélioration du climat des affaires afin d’attirer les investissements privés nationaux et internationaux. Sur ce point, Alassane Ouattara estime que les pays africains sont sur la bonne voie eu égard au récent rapport "doing business".
Le Développement d'un secteur financier solide et diversifié et l'accroissement du taux de l'épargne intérieure, tant privée que publique, afin d'augmenter le montant et la durée des prêts, nécessaires à l'investissement dans les infrastructures et rendre le coût du crédit plus accessible aux PME, fait également partie des priorités, de M. Ouattara qui cite dans ce sens l'exemple de son pays la Côte d'Ivoire, avec la création de la caisse de dépôt et de Consignation.
Pour Alassane Ouattara, les pays africains doivent faire de la mobilisation des capitaux institutionnels, un cheval de bataille, ajoutant que la mobilisation de ces investissements institutionnels, en particulier les fonds de pension estimés à 1.000 milliards d'ici 2030, dans les infrastructures, contribuerait grandement à réaliser notre potentiel de croissance.
Lambert KOUAME