La Tunisie se réveille dans l'incertitude. Alors que les deux premières places du premier tour de l'élection présidentielle ont été revendiquées par deux candidats "anti-système", dimanche 15 septembre, les résultats officiels n'ont, pour l'heure, pas été communiqués par les autorités compétentes lundi matin.
Parmi les 26 candidats en lice, deux outsiders revendiquent leur qualification pour le deuxième tour sur la foi de deux sondages d'instituts privés : Nabil Karoui, homme d'affaires en prison sous le coup d'une enquête pour blanchiment et fraude fiscale, et Kais Saied, commentateur politique et constitutionnaliste. Ce dernier serait arrivé en tête avec quelque 19% des voix, contre 15% pour son rival. Le candidat du parti islamo-conservateur Ennahdha, Abdelfattah Mourou, est donné troisième avec 11 à 12,5% des voix.