Simone Gbagbo interdite d’accès à Gbétogo (Séguéla) : Faut-il s'en réjouir? (Analyse)





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Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, s’est rendue, ce dimanche, à Séguéla. La raison officielle de cette visite était d’accompagner Youssouf Fofana, secrétaire national de l’une des tendances du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) revenu d’exil. La délégation devait donc se rendre à Gbétogo, village natal de l’ex-exilé. Seulement, selon des informations, l’épouse de l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo, n’a pu avoir accès à cette localité, son cortège ayant été stoppé, au dire de certaines sources, à 7 kms du village. La délégation a dû rebrousser chemin et revenir dans la capitale du Worodougou.
Info ou intox ? Difficile d’y répondre. Aucune des parties citées dans cette affaire n’ayant confirmé ou infirmé l’information. Mais une chose est sûre. Si ces faits étaient avérées, ils porteraient un coup dur à la réconciliation et créeraient de ce fait, un mauvais précédent.
En effet, dans un pays durement touché par la crise postélectorale de 2010 et où les blessures cicatrisent lentement, il serait dommage qu’un tel acte se produise. Surtout que des personnalités occupant de hautes fonctions, y sont cités. À l’instar du préfet de la région du Cavally, Koné Messemba, fils de Gbétogo au même titre Youssouf Fofana. Mais également le président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro. Deux personnalités qui devraient incarner la réconciliation, la cohésion et la paix entre fils et filles de la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, la question qui est sur toutes les lèvres est la suivante : au nom de quoi, des personnalités politiques ont-elle le droit d’aller et de venir partout en Côte d’Ivoire et d’autres non ? Une question pleine de sens et de sous-entendus qui devrait emmener chacun à réfléchir sur ce qui s’est passé aux portes de Gbétogo. Une question qui devrait également emmener les personnalités citées à se prononcer sur le sujet pour lever toute équivoque.

Modeste KONE

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